PARIS, 19 août (Reuters) - Le secrétaire général de Force ouvrière, Yves Veyrier, n'exclut pas un mouvement de grève cet automne contre la réforme des retraites envisagée par le gouvernement, faisant un parallèle avec les grands mouvements sociaux de 1995.

Dans un entretien à paraître mardi dans les quotidiens régionaux du groupe Ebra, le leader syndical confirme son appel à manifester le 21 septembre, alors que la CGT a choisi pour sa part de défiler trois jours plus tard.

"Si le gouvernement ne nous entend pas sur ce dossier des retraites, il faudra mobiliser à la hauteur de l’enjeu. Une simple journée de manifestation, aussi réussie soit-elle, ne suffira sans doute pas", déclare Yves Veyrier.

"S'il le faut, cesser le travail le plus largement possible devra être envisagé pour forcer nos interlocuteurs à revenir à la table de négociation. Il faudra alors bien sûr viser l'unité d’action syndicale la plus large". "Si le gouvernement ne nous entend pas, s’il faut aller à la grève, nous y sommes prêts. A nous de convaincre le plus grand nombre de salariés !", ajoute-t-il.

Le haut-commissaire à la réforme des retraites, Jean-Paul Delevoye, a remis fin juillet ses préconisations au gouvernement pour mettre en place un régime universel par points souhaité par Emmanuel Macron en 2025.

Le Premier ministre, Edouard Philippe, entamera des concertations début septembre sur ce sujet très sensible. (Elizabeth Pineau, édité par Marine Pennetier)