PARIS, 19 février (Reuters) - Le ministre de l'Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin, a exclu lundi de démissionner après avoir été conforté par le classement sans suite d'une plainte pour viol, même si l'enquête se poursuit sur une autre plainte pour abus de faiblesse.

"J'ai la confiance de Monsieur le Premier ministre et du président de la République", a-t-il dit sur BFMTV. "Quel serait ce monde où chaque fois qu'il y a des accusations portées contre quelqu'un (...) on devrait démissionner? Ce serait l'instabilité permanente."

Gérald Damarnin a fait l'objet d'une plainte pour viol qui a été classée sans suite vendredi, l'enquête ne permettant pas d'établir l'absence de consentement de la plaignante selon le parquet. Une seconde plainte distincte a été déposée pour abus de faiblesse, menant à l'ouverture d'une enquête préliminaire mardi dernier.

"Je n'ai jamais abusé d'aucune femme et je n'ai jamais abusé de mon pouvoir", a déclaré le ministre qui se dit "tranquille comme Baptiste" face aux accusations.

"Lorsqu'on fait confiance et on laisse la justice travailler sereinement, sans faire de pression, sans crier au complot (...) les choses se passent correctement", a-t-il ajouté. "A la fin, ceux qui sont coupables sont condamnés et ceux qui sont innocents ont des classements sans suite. Et bien moi, j'attends ça."

A la question de savoir s'il avait pensé à démissionner, Gérald Darmanin a répondu: "Non". "Je suis très heureux d'être à mon poste, même si parfois la vie politique, effectivement, c'est quelques blessures."

Il estime tout de même qu'"il est très important que la libération de la parole se fasse".

Le gouvernement a apporté un soutien prudent au ministre l'Action et des Comptes publics la semaine dernière, estimant que le respect de la présomption d'innocence n'empêchait pas de tenir compte de la parole de la plaignante. (Caroline Pailliez, édité par Yves Clarisse)