PARIS, 1er février (Reuters) - Benjamin Griveaux, candidat de La République en marche à la mairie de Paris, propose de mettre à disposition des classes moyennes un apport de 100.000 euros pour l'achat d'un appartement, une mesure qu'il chiffre à deux milliards d'euros.

Dans un entretien au Parisien, diffusé samedi sur le site du quotidien, l'ancien porte-parole du gouvernement précise en outre son intention de créer une "brigade municipale de lutte contre les nuisibles" et mille postes de "manager de rue".

L'ensemble des mesures qu'il avance seraient financées, dit-il, par des économies de fonctionnement, avec notamment la suppression de 400 à 500 postes à la tête de la municipalité et le non-remplacement de 5.000 départs à la retraite sur la durée du mandat. La dette de la Ville est actuellement estimée à six milliards d'euros.

Un organisme serait créé pour apporter jusqu'à 100.000 euros pour un achat en résidence principale sous conditions de revenus. "Ce n'est pas un prêt, mais un apport. Et au moment de la revente, la Ville prendra une part de la plus-value qui sera plafonnée autour de 20% du prix du bien", explique Benjamin Griveaux.

Quelque 20.000 logements seraient ainsi concernés pendant le mandat, "ce qui correspondra à un investissement de 2 milliards d'euros."

Les 100.000 logements vacants recensés dans la capitale seraient pris en location par la Ville. "Et derrière, elle s'occupera de sous-louer à ceux qui en ont besoin. Comme cela, on couvrira le risque à leur place", dit le candidat.

Pour la propreté des rues, Benjamin Griveaux entend privatiser la collecte des déchets afin que les agents municipaux "se consacrent à 100% au nettoyage des rues".

Les horaires de nettoyage seraient étendus jusqu'à 20h00, contre 17h00 actuellement, et mille "managers de rue", postes créés par redéploiement interne, auraient en charge "un pâté de maison de cinq ou six rues et aidera à régler les problèmes de l'espace public". Ils seraient en contact direct avec les maires d'arrondissement qui auraient désormais la responsabilité de la propreté et de la voirie.

"Je m'engage devant les Parisiens à n'augmenter ni leurs impôts, ni la dette de la Ville. Mais à faire des économies", dit Benjamin Griveaux, à la peine dans les sondages.

Au total, 300 millions d'euros d'économies de fonctionnement seraient réalisées chaque année. (Sophie Louet)