* Manifeste signé par Air Liquide, Dassault Aviation, EDF, Renault

* Safran, Thales, Total et Valeo ont également signé

* Orange, STMicro, Schlumberger et Ubisoft les ont rejoints (Actualisé avec propos de Bruno Le Maire, Marko Erman)

PARIS, 3 juillet (Reuters) - Huit grands groupes industriels français de secteurs aussi variés que l'aérospatiale, l'énergie et l'automobile ont annoncé mercredi avoir signé un manifeste pour préparer l'utilisation de l'intelligence artificielle (IA) dans leurs activités respectives.

Air Liquide, Dassault Aviation, EDF , Renault, Safran, Thales, Total et Valeo précisent dans un communiqué commun vouloir définir d'ici la fin d'année un "plan d'action coordonné avec l'écosystème français de l'IA".

Les groupes industriels ont signé ce manifeste avec le ministère de l'Economie et des Finances dans le cadre de la stratégie "AI for Humanity" du gouvernement.

"L'objectif est d'atteindre plus rapidement une masse critique sur les sujets de recherche prioritaires", soulignent-ils pour expliquer leur volonté de coopérer, tout en invitant d'autres acteurs publics ou privés à les rejoindre.

Le groupe de télécoms Orange, le fabricant de semi-conducteurs STMicroelectronics, le groupe de services pétroliers Schlumberger et l'éditeur de jeux vidéo Ubisoft ont déjà franchi le pas ces derniers jours en participant eux aussi au manifeste, a précisé Marko Erman, directeur technique de Thales.

"La rupture technologique fondatrice pour les économies du 21e siècle, ce sera l'intelligence artificielle", a souligné lors d'un discours le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire.

"C'est pour ça qu'il est absolument impératif (...) que ce soit une technologie que nous maîtrisions et non pas une technologie que nous subissions", a-t-il ajouté.

Les partenaires veulent en particulier assurer la confiance dans l'utilisation de l'IA en milieu industriel, en allant jusqu'à préparer sa certification, et gérer l'utilisation de systèmes électroniques autonomes utilisés pour réaliser une tâche, sur fond d'impératif croissant en termes de cybersécurité.

L'IA pourra ainsi servir tout aussi bien à la conception qu'à la simulation, au développement, aux tests, à la logistique et à la maintenance, dans le cadre de la montée en puissance de l'"industrie 4.0", basée sur des usines intelligentes capables d'assurer de très hautes performances de manière fiable y compris dans des systèmes critiques. (Cyril Altmeyer, édité par Benoît Van Overstraeten)