(Répétition technique, texte sans changement)

HORTENS, Gironde /PARIS, 11 août (Reuters) - L'incendie qui a repris mardi après-midi dans le sud de la Gironde a continué de progresser dans la nuit, parcourant 600 hectares supplémentaires, selon les autorités locales, qui soulignent la persistance de conditions "particulièrement difficiles".

La Première ministre, Elisabeth Borne, et le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, sont attendus en fin de matinée en Gironde, déjà confrontée à deux incendies majeurs le mois dernier.

Outre la Gironde, d'autres départements font aussi face actuellement à de grands feux de forêt - dont la Lozère et l'Aveyron, ou encore le Maine-et-Loire - et Gérald Darmanin a annoncé mercredi que la France avait fait appel au Mécanisme de protection civile de l'Union européenne afin d'obtenir des renforts, notamment aériens.

"Le feu a continué de se propager cette nuit mais de manière beaucoup moins virulente. On a réussi à le contenir durant la nuit et on a notamment pu protéger le bourg de Belin-Béliet", a expliqué sur BFMTV le lieutenant-colonel Arnaud Mendousse, officier communication du Service départemental d'incendie et de secours (Sdis) de Gironde.

"C'est moins vite que durant la nuit de mardi à mercredi, cependant, il faut bien comprendre que la progression qu'il y a eu de 5.000 hectares en une seule nuit est quelque chose de jamais vu en Gironde. Malgré tout, le feu a parcouru 600 hectares cette nuit", a-t-il ajouté.

L'incendie girondin, qui sévit aussi dans les Landes limitrophes, a "brûlé plus de 6.800 hectares de forêt", note la préfecture de Gironde dans son dernier point de situation jeudi matin.

"Au total, près de 1.100 sapeurs-pompiers sont engagés" et des renforts supplémentaires sont attendus pour lutter contre cet incendie qui a déjà entrainé l'évacuation d'environ 10.000 personnes, dont certaines avaient déjà dû quitter leur domicile en juillet dernier.

"UN OGRE"

Avec la sécheresse et la canicule, les conditions sont "particulièrement difficiles", souligne la préfecture, tandis que les pompiers évoquent une propagation "atypique" des flammes.

"Le feu a un comportement relativement atypique et aberrant", a expliqué sur BFMTV le lieutenant-colonel Arnaud Mendousse.

Il "se propage un peu dans toutes les directions et pas seulement dans le sens du vent", a-t-il observé.

De son côté, le président de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF), Grégory Allione, a souligné sur RTL qu'il s'agit d'"un feu qui va très vite".

"C'est un ogre, c'est un monstre", a-t-il ajouté.

"C'est un vrai désastre, économique, écologique, c'est affreux et le territoire est totalement défiguré. On est écoeurés, on est épuisés, ça fait un mois qu'on lutte, là, c'est la goutte qui fait déborder le vase", a estimé sur Radio classique le maire d'Hostens, Jean-Louis Dartiailh.

Dans le Maine-et-Loire, les deux incendies qui ont ravagé plus de 1.500 hectares depuis lundi, sont désormais fixés, a annoncé jeudi matin la préfecture du département sur Twitter.

Plus de 500 sapeurs-pompiers sont encore mobilisés et la vigilance reste de mise en raison de conditions climatiques défavorables, est-il précisé. (Reportage Stéphane Mahé à Hostens, rédigé par Matthieu Protard, Jean-Stéphane Brosse et Myriam Rivet, édité par Kate Entringer)