PARIS, 31 janvier (Reuters) - La croissance de l'économie française a de nouveau ralenti au quatrième trimestre du fait, notamment, d'un net recul de la consommation des ménages tandis que pour l'ensemble de l'année 2022, le produit intérieur brut (PIB) de la France a progressé de 2,6%, selon les premières estimations publiées mardi par l'Insee.

L'activité économique n'a augmenté que de 0,1% sur les trois derniers mois de l'année après 0,2% au troisième trimestre, précise l'Insee.

Sur l’ensemble du dernier trimestre, la consommation des ménages en biens a diminué de 1,9%, indique l'Insee, avec notamment un recul de 2,8% pour les produits alimentaires et de 5,5% pour l'énergie, "en lien avec un automne très doux et sans doute aussi avec les efforts de sobriété énergétique".

L'acquis de croissance pour 2023, à savoir l'évolution du produit intérieur brut (PIB) si l'activité stagnait sur le reste de l'année, s'établit à 0,3%, conforme aux estimations de la Banque de France, qui tablait également sur une croissance de 2,6% du PIB en 2022.

Ces premières estimations sont cependant meilleures que celles des économistes interrogés par Reuters, qui anticipaient une stagnation sur le trimestre, ou de l'Insee lui-même, qui tablait dans sa note de conjoncture publiée en décembre sur une contraction de l'activité de 0,2% au quatrième trimestre et une croissance de 2,5% sur l'ensemble de l'année.

Le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, avait estimé en décembre que l'objectif gouvernemental d'une croissance de 2,7% de l'économie française devrait être tenu en 2022. (Rédigé par Kate Entringer)