PARIS, 20 juillet (Reuters) - Les juges chargés de l'enquête sur Tariq Ramadan ont rejeté la demande d'annulation des mises en examen pour viol et viol sur personne vulnérable visant le théologien, a-t-on appris vendredi auprès de son avocat, Me Emmanuel Marsigny.

L'intellectuel a été mis en examen le 2 février dans le cadre d'une procédure déclenchée par les plaintes de deux femmes disant avoir été agressées, l'une en 2009, l'autre en 2012.

Tariq Ramadan, actuellement en détention, conteste ces accusations.

Sa défense juge le témoignage de l'une des deux accusatrices, Henda Ayari, fragilisé par des éléments chronologiques : à la date du 26 mai 2012, qu'elle a avancée, elle se trouvait au mariage de son frère à Rouen, ce que les enquêteurs ont pu vérifier, et non dans un hôtel parisien, où elle disait avoir rencontré Tariq Ramadan.

Pour l'avocat d'Henda Ayari, Me Francis Szpiner, l'imbroglio sur les dates ne change rien à la nature des faits que sa cliente dit avoir subis.

"Si la mise en examen est maintenue, ce sera un cinglant camouflet pour ceux qui disent que le dossier s'effondre", a-t-il déclaré jeudi à Reuters. (Simon Carraud, édité par Sophie Louet)