PARIS, 4 avril (Reuters) - Le procureur de la République de Paris a saisi dimanche la Brigade de répression de la délinquance à la personne (BRDP)d'une enquête des chefs de mise en danger d'autrui et de travail dissimulé après la diffusion d'un reportage sur l'organisation de "fêtes clandestines" de haut standing à Paris.

Cette enquête "aura pour objectif de vérifier si des soirées ont été organisées en méconnaissance des règles sanitaires et de déterminer quels en ont été les éventuels organisateurs et participants", a indiqué à Reuters le parquet de Paris.

M6 a diffusé vendredi un reportage sur des "fêtes clandestines" de haut standing à Paris, sans masque, alors que les restaurants sont fermés depuis la fin octobre et que la France vient d'entrer dans un troisième confinement national.

Dans le reportage, l'un des organisateurs de ces dîners affirme notamment que des ministres sont présents lors de ces repas facturés de 160 à 490 euros.

Plus tôt dimanche, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait demandé à la préfecture de police de vérifier l'existence de dîners clandestins haut de gamme à Paris et de poursuivre si nécessaire leurs organisateurs ainsi que les participants.

"A la suite du reportage de M6, j’ai demandé au Préfet de police de Paris de vérifier l’exactitude des faits rapportés afin, s’ils sont vérifiés, de poursuivre les organisateurs et les participants de ces dîners clandestins", a déclaré sur Twitter le ministre de l'Intérieur.

"Il n'y pas de passe-droit pour les ministres", a réagi quant à lui le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, au micro de RTL.

"Il y a des enquêtes journalistiques qui démontrent qu'il y a des restaurants clandestins, et il faut que toutes ces informations soient transmises aux forces de l'ordre pour qu’on puisse les faire fermer", a de son côté déclaré sur Europe 1 la ministre déléguée à la Citoyenneté, Marlène Schiappa.

Interrogé à son tour sur le sujet, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a dit sur LCI ne pas croire "une seule seconde" que des membres du gouvernement se rendent dans des dîners clandestins. (Jean-Stéphane Brosse, édité par Blandine Hénault)