PARIS (Reuters) - Le prix de l'électricité pour les ménages et les petites entreprises devrait baisser "d'au moins 10%" en février prochain en France, a déclaré mercredi la Commission de régulation de l'énergie (CRE).
Les tarifs réglementés de vente de l'électricité (TRVE) en France répondent à une formule mécanique en fonction des prix sur le marché de gros, qui ont baissé ces derniers mois après leur envolée des années précédentes, et des coûts d'EDF. Ils peuvent être actualisés deux fois par an, en février et en août.
"Sur la base des anticipations de prix actuelles, (...) et sans changement de la fiscalité, la CRE anticipe une baisse des TRVE d'au moins 10% au 1er février 2025", déclare la commission dans un communiqué.
La présidente de la CRE, Emmanuelle Wargon, juge dans le Figaro que "nous entrons dans le monde post-crise de l'énergie de 2022, avec des prix stabilisés au-dessus de ceux d'avant-crise".
Si les prix sur le marché de gros refluent, les coûts comptables de l'électricité nucléaire produite par EDF ont en revanche été réévalués autour de 60 euros du MWh, souligne aussi Emmanuelle Wargon.
"EDF doit faire face à des chantiers lourds, avec les visites décennales et le grand carénage", dit-elle, en référence au chantier lié au prolongement de la durée de vie des centrales. "Le prix de fonctionnement du parc nucléaire n'est plus à 42 euros. En sortant de l'accès régulé à l'électricité nucléaire historique (Arenh), dont la fin est programmée au 1er janvier 2026, on acte aussi la sortie de ce prix-là."
(Rédigé par Bertrand Boucey, avec Benjamin Mallet, édité par Zhifan Liu)