PARIS, 18 octobre (Reuters) - La confiance des dirigeants de PME et ETI (entreprises de taille intermédiaire) françaises a légèrement reflué depuis la rentrée mais ils accueillent très favorablement le projet de réforme de la formation professionnelle, selon l'observatoire OpinionWay pour la Banque Palatine et Challenges, à paraître jeudi.

Ce fléchissement s'avère cependant limité par rapport au bond enregistré dans le sillage des élections présidentielle et législatives et les niveaux de confiance restent donc très élevés.

Après avoir atteint un record en septembre, la proportion de patrons de PME et ETI se déclarant confiants pour les perspectives d'activité à six mois de leur propre entreprise cède quatre points pour s'établir à 85%.

Elle se maintient pour le neuvième mois consécutif au-dessus de 80% et dépasse de six points la marque d'octobre 2016.

Concernant l'économie française, le niveau de confiance des patrons interrogés s'élève à 78%, soit six points de moins qu'en septembre. Il reste cependant bien supérieur à son niveau d'octobre 2016 (34%) et même de janvier 2017 (52%).

La confiance des dirigeants de PME et ETI dans les perspectives de l'économie mondiale diminue aussi, abandonnant deux points à 72%.

L'indice qui synthétise les perspectives d'investissement a également cédé deux points, à 121, après deux mois passés au niveau record de 123.

Les intentions des entreprises en matière d'emploi témoignent également de ce léger recul de la confiance, tout en restant nettement positives.

La proportion de PME et ETI interrogées envisageant d'accroître leurs effectifs salariés dans les six mois à venir diminue de cinq points, à 21%. Mais elles sont seulement 6% (+1 point) à prévoir de réduire leur nombre de salariés dans ce laps de temps.

Au-delà de cette confiance dans leur environnement économique, les dirigeants de PME et ETI accueillent favorablement les annonces du gouvernement concernant les investissements prévus dans le domaine de la formation professionnelle.

Ils sont 72% à juger que cela va faciliter le recrutement de candidats avec les compétences recherchées.

Cette enquête a été effectuée auprès d'un échantillon représentatif de 302 dirigeants dont les entreprises génèrent un chiffre d'affaires compris entre 15 et 500 millions d'euros, interrogés par téléphone entre le 25 septembre et le 6 octobre. (Myriam Rivet, édité par Elizabeth Pineau)