PARIS, 24 février (Reuters) - Le gouvernement entend réviser les règles des allocations chômage des cadres supérieurs pour réaliser une part des économies de sa réforme de l'Unédic, révèlent les Echos dans leurs éditions de lundi.

Le gouvernement, qui a repris la main sur la réforme de l'Assurance chômage après l'échec des négociations des partenaires sociaux, envisagerait d'instaurer une dose de dégressivité des allocations des cadres, ou bien de plafonner davantage leurs indemnisations, écrit le quotidien économique.

La piste d'une dégressivité des allocations avait été soutenue en septembre par la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, et le Premier ministre, Edouard Philippe, avant d'être laissée à la discussion des partenaires sociaux, lesquels n'ont pas souhaité l'introduire dans leur projet d'accord.

Les contributions à l'Assurance chômage sont actuellement appliquées aux salaires bruts dans la limite de quatre plafonds de la sécurité sociale (PSS), ce qui limite les indemnités mensuelles pouvant être versées à 7.700 euros environ, expliquent Les Echos.

Selon l'Unédic, abaisser le plafond à trois PSS permettrait d'économiser 137 millions d'euros par an, et à 2,5 PSS, 285 millions d'euros. Mais il faudrait pour ce dernier cas accepter des allocations maximum de 4.800 euros par mois.

La CFDT et la CFE-CGC, notamment, sont fortement hostiles à cette option maintes fois suggérée dans le passé.

Le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, avait estimé pour sa part en septembre que la dégressivité pouvait être une piste, mais qu'elle ne devait pas être "l'alpha et l'oméga" de la réforme. (Caroline Pailliez, édité par Tangi Salaün)