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PARIS, 21 août (Reuters) - Arrivé au mitan de son quinquennat, Emmanuel Macron a dit mercredi son souhait de changer de méthode pour être mieux compris des Français, sans forcément changer la composition du gouvernement.

Devant l'Association de la presse présidentielle à Paris, le chef de l'Etat a posé les bases du "nouvel acte" de son mandat et dit sa "confiance" en l'équipe dirigée par le Premier ministre Edouard Philippe.

"Si je pensais qu'il fallait réorganiser le gouvernement pour porter cet agenda, je l'aurais fait au mois d'avril", a-t-il expliqué, alors que des rumeurs de remaniement ministériel refont surface en cette rentrée, notamment dans la perspective des élections municipales de mars 2020.

"On a souvent pensé dans notre pays qu'on réglait le fond des problèmes en apportant une réponse avec des noms en quelque sorte ou des changements de case. Non", a-t-il ajouté.

Fort des leçons de la crise des "Gilets jaunes" qui a secoué le pays pendant des mois, le chef de l'Etat a appelé de ses voeux une "transformation fondamentale" consistant à "réformer", "mettre beaucoup plus d'humanité" et "réussir à innover dans la méthode pour que notre pays comprenne où on en est et soit un acteur de cette transformation."

"Les grands défis ne peuvent pas simplement venir d'en haut, du gouvernement, du président ou de quelques-uns", a-t-il encore expliqué.

Emmanuel Macron a dit sa "confiance" dans le gouvernement et la majorité, notamment composée de nouveaux venus en politique entrés à l'Assemblée nationale en 2017.

"Ils ont une action responsable, efficace. Ils font des erreurs, on en fait comme tout le monde", a-t-il dit. "Mais ce n'est pas parce qu'on fait des erreurs qu'on a tout mal fait et qu'ensuite il faut changer de stratégie au bout de deux ans."

"Aujourd'hui les Français n'ont pas vu, compris ce qui avait été dit parce qu'ils n'ont pas encore vu les effets utiles et les vrais changements", a-t-il reconnu.

"Il nous faut réussir à inclure davantage les Françaises et les Français", a-t-il aussi déclaré, évoquant notamment la transition écologique et renvoyant au séminaire gouvernemental du 4 septembre destiné à lancer, sur cette ligne, "ce nouvel acte du quinquennat". (Elizabeth Pineau, édité par Marine Pennetier)