Paris (awp/afp) - L'agence de notation S&P Global s'attend à ce qu'il y ait "moins de nuages" sur l'économie française cette année et table sur une "accélération du pouvoir d'achat" qui devrait provoquer un rebond de la consommation.
"Nous nous attendons à une croissance stable qui sera accompagnée par une accélération du pouvoir d'achat", a affirmé Sylvain Broyer, chef économiste Europe de l'agence de notation lors d'une conférence de presse à Paris.
S&P Global a maintenu sans changement à 1,6% sa prévision de croissance pour l'économie française en 2019, malgré le ralentissement enregistré en 2018, avec une croissance qui se situerait à 1,5%, selon l'Insee, contre 2,2% en 2017.
Pour M. Broyer, la France devrait ainsi bénéficier d'une "accélération du pouvoir d'achat" en 2019, grâce à une inflation en baisse de 0,5 point, ainsi qu'une progression de l'emploi "à peine moins forte que l'an dernier" et "des baisses d'impôts qui vont libérer 0,4 point de pouvoir d'achat".
"Vu la trajectoire de la baisse du chômage (...) et des risques politiques qui devraient trouver une réponse d'ici la fin du premier trimestre, on devrait avoir (...) moins de nuages au plus tard sur la seconde partie de l'année", a estimé le chef économiste de S&P Global, tablant sur un apaisement de la crise des gilets jaunes.
Le pouvoir d'achat des ménages en France devrait ainsi augmenter, selon lui, "entre 1,2 et 1,6% cette année", entraînant une hausse de la consommation de 1,3% contre 1% l'an dernier.
Pour sa part, l'agence de notation Fitch, qui doit communiquer le 18 janvier sa prochaine évaluation de la note souveraine de la France, a expliqué qu'elle évaluait actuellement l'impact des mesures sociales annoncées par Emmanuel Macron début décembre et chiffrées à 10 milliards d'euros par le gouvernement.
"Nous sommes en train de le faire en ce moment", a affirmé James McCormack, directeur général de l'agence lors d'une conférence de presse à Paris.
La note pourrait être touchée "si la trajectoire des finances publique devait être altérée", a-t-il expliqué. "La trajectoire de la dette est ce qui importe le plus", a-t-il ajouté.
Fitch avait confirmé l'été dernier la note AA de la France avec une perspective stable.
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