PARIS, 1er novembre (Reuters) - Les trois quarts des Français (78%) soutiennent le mouvement de blocage des routes prévu le 17 novembre contre la hausse des prix des carburants, selon un sondage Odoxa-Dentsu Consulting réalisé pour franceinfo et le Figaro diffusé jeudi.

Selon ce sondage, dans lequel les sympathisants de La République en marche se montrent aussi mécontents, 76% des Français trouvent que l’augmentation des taxes sur le carburant et le fioul domestique est une mauvaise chose et 80% d'entre eux estiment que les hausses des taxes sur les produits pétroliers auront un impact élevé sur leur pouvoir d’achat.

Le principe du "pollueur-payeur" ou de la "taxe éducative et dissuasive" avancé par le gouvernement, qui n'entend pas baisser les taxes sur les carburants pour limiter la hausse des prix, est par ailleurs vécu comme une culpabilisation injuste.

Selon le sondage, 76% des sondés pensent "que c’est une mauvaise chose car il faut avant tout favoriser le pouvoir d’achat des Français, quitte à ce qu’ils utilisent plus longtemps des produits pétroliers".

La grogne contre l'augmentation des prix des carburants, forte notamment d'une pétition signée par 500.000 personnes, se cristallise autour d'un appel au blocage des routes mais le degré de mobilisation est à ce stade une inconnue.

Les animateurs du mouvement apparaissent très divers, certains s'y revendiquant "patriotes" et appelant à "dégager" Macron, réminiscence de la mobilisation de 1995 qui avait paralysé les réformes lancées par Alain Juppé, d'autres réfutant au contraire toute couleur politique.

Cette enquête a été réalisée auprès d’un échantillon de Français interrogés par internet les 30 et 31 octobre 2018, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. (Yves Clarisse)