PARIS, 13 décembre (Reuters) - Une sortie volontaire de la France de la zone euro détruirait jusqu'à un cinquième de la richesse nationale sur dix ans et détruirait un million d'emplois, selon une projection de l'institut Montaigne parue mardi dans Les Echos.

En pleine crise de la zone euro, l'idée d'un retour au franc est envisagé par la candidate du Front national à l'élection présidentielle, Marine le Pen.

Selon les scénarios, du plus optimiste au plus pessimiste, envisagés par l'institut, une telle mesure détruirait entre 6% et 19% de Produit intérieur brut en dix ans.

"Plusieurs dizaines, voire plusieurs centaines de milliers d'emplois seraient supprimés dès la première année. A long terme, il faudrait même s'attendre à la destruction de plus d'un million d'emplois", écrit le journal économique.

Les exportations seraient plus dynamiques mais les ménages, qui consomment beaucoup de produits importés, perdraient du pouvoir d'achat - jouets et voitures étrangères deviendraient 20% plus chers, selon l'institut Montaigne.

La dette serait creusée par la dévaluation de la monnaie au point que "la France se trouverait rapidement dans la situation de l'Italie aujourd'hui (118% de dette)", ajoute-t-on. (Elizabeth Pineau, édité par Marine Pennetier)