PARIS, 19 septembre (Reuters) - Laurent Wauquiez, candidat à la présidence des Républicains, tempère ses attaques contre la loi Taubira autorisant les unions homosexuelles en déclarant dans Valeurs actuelles que "le problème n'est pas le mariage" mais celui de la filiation et de la marchandisation du corps de la femme.

L'ancien ministre de Nicolas Sarkozy, favori pour l'élection des 10 et 17 décembre et héraut de l'aile droitière du parti, a été l'un des plus farouches opposant à la loi de mai 2013 sur le mariage pour tous et a maintes fois réclamé son abrogation.

"On voit bien que la loi Taubira a ouvert une mécanique sur laquelle il est évident qu’il faut revenir", confirme-t-il dans un entretien à paraître mercredi dans Valeurs actuelles.

Mais, ajoute-t-il, "il ne s’agit pas de démarier les couples de même sexe et le sujet n’est pas la notion de mariage, comme l’a exprimé François Fillon pendant la campagne présidentielle, mais bien de fixer des lignes rouges pour empêcher toute marchandisation et toute remise en cause de la filiation."

Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes est annoncé au meeting de rentrée, fin septembre, de Sens commun, émanation politique de La Manif pour tous et fer de lance de la contestation contre la loi Taubira.

Il est partisan comme les anti-mariage gay d'une réécriture de la loi.

"On doit pouvoir revenir sur la loi Taubira", insiste-t-il dans Valeurs actuelles.

Revenir sur "les dispositions qui conduisent, dans la loi Taubira, à la GPA et à la PMA" et "revenir de l’adoption plénière par des couples de même sexe à une adoption simple, qui ne remet pas en cause les liens de filiation", précise-t-il, dans la ligne du programme de François Fillon pour la campagne présidentielle.

"Un enfant reste le fruit d’une femme et d’un homme. La société qui revient sur cela va vers un monde sans repères", estime Laurent Wauquiez.

"Le problème n’est pas la question du mariage, mais celle de la filiation et de la marchandisation." (Sophie Louet)