Paris (awp/afp) - L'Insee prévoit un taux de chômage à 8,3% de la population active fin 2019, en diminution de 0,5 point sur un an, selon sa note de conjoncture trimestrielle publiée jeudi.

Ce serait le plus bas niveau depuis fin 2008, même s'il resterait encore un point au-dessus du plus bas niveau d'avant la crise, début 2008 (7,2%).

Ce taux, qui s'est établi à 8,7% au premier trimestre, diminuerait de 0,2 point au second, puis de 0,1 point par trimestre jusque fin 2019.

En dépit du ralentissement de la croissance (+1,3% en 2019 après +1,7% en 2018), cette diminution du chômage serait la conséquence d'une hausse des créations nettes d'emploi (+241.000 contre +182.000 en 2018) combinée à un ralentissement de la hausse de la population active (+115.000 après +156.000).

Selon l'Insee, la transformation du CICE en allégements de cotisations patronales à compter de 2019 contribuerait notamment à enrichir la croissance d'environ 15.000 emplois par semestre.

L'Insee rappelle qu'au premier trimestre l'emploi salarié marchand (non agricole) a nettement augmenté (+92.000). Il s'accroîtrait de 41.000 au deuxième trimestre "en ligne avec les intentions d'embauche globalement favorables déclarées par les chefs d'entreprise".

Au second semestre, "la croissance de l'activité conduirait à des créations d'emplois à un rythme plus faible qu'en début d'année (+80.000 sur le semestre)". Sur l'ensemble de l'année, l'emploi salarié marchand non agricole augmenterait ainsi de 213.000 après 167.000 en 2018.

Par secteur, l'emploi salarié augmenterait dans l'année de 162.000 dans le tertiaire (dont 8.000 dans l'intérim), 34.000 dans la construction et 17.000 dans l'industrie.

Dans le secteur non marchand, l'emploi rebondirait légèrement en 2019 (+9.000, après -5.000 en 2018), la baisse du nombre de bénéficiaires de contrats aidés étant nettement moins prononcée.

afp/rp