Paris (awp/afp) - L'inflation a encore accéléré à 5,8% sur un an en juin, a indiqué mercredi l'Insee, confirmant sa première estimation publiée fin juin, ce qui entraînera une nouvelle revalorisation automatique du Smic de 2,01% au 1er août, à 1329,06 euros mensuels net.

La hausse des prix (hors tabac) entre mars et juin pour les 20% de ménages aux revenus les plus faibles atteint en effet 2,01%, cet indicateur servant de base au déclenchement des revalorisations automatiques du Smic, a précisé l'Institut national de la statistique à l'AFP.

Il s'agit de la quatrième augmentation du Smic en moins d'un an, la dernière ayant eu lieu le 1er mai, avec une hausse de 2,65%.

Pour un temps plein, le Smic mensuel passe ainsi "de 1.302,64 euros à 1.329,06 euros" net, a précisé à l'AFP le ministère du Travail. Le Smic horaire évolue, lui, "de 8,58 euros à 8,76 euros", a indiqué la même source.juste

En sus de la revalorisation annuelle du 1er janvier, le Smic est en effet augmenté mécaniquement en cours d'année du montant de l'inflation pour les 20% des ménages ayant les revenus les plus faibles, si celui-ci dépasse 2% par rapport à la dernière hausse.

En juin, la hausse des prix a été tirée par la nouvelle accélération des prix de l'énergie (+33,1% sur un an après +27,8% en mai), de l'alimentation (+5,8% après +4,3%) et dans une moindre mesure des prix des services (+3,3% après +3,2%), détaille l'Insee.

A l'inverse, les prix des produits manufacturés ont ralenti (+2,5% après +3%).

Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a appelé mercredi matin sur Franceinfo à "combattre" et "réduire l'inflation" qui est, selon lui, "beaucoup trop élevée".

Interrogé sur d'éventuelles mesures supplémentaires du gouvernement pour lutter face à la hausse des prix, il a rejeté toute "solution budgétaire" du style "quoi qu'il en coûte" car "nous en n'avons pas les moyens et ce n'est pas du tout efficace", a-t-il jugé.

L'inflation sous-jacente (hors énergie et alimentation) est, elle, restée stable sur un an à +3,7%, tandis que l'indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH), qui sert de base de comparaison au niveau européen, s'affiche en hausse de 6,5% sur un an, après +5,8% en mai.

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