Paris (awp/afp) - La croissance de l'activité du secteur privé en France s'est accélérée au mois de novembre grâce aux services, selon un indice provisoire publié mardi par le cabinet IHS Markit.

Malgré un repli de la production manufacturière, l'indice Flash qui mesure cette activité a atteint son niveau le plus élevé en quatre mois, à 56,3 contre 54,7 en octobre, précise le cabinet. Une valeur supérieure à 50 marque une expansion de l'activité, une valeur inférieure à ce niveau indique une contraction.

La hausse de l'activité en novembre "repose sur la plus forte hausse de l'activité enregistrée dans le secteur des services depuis presque quatre ans, la production manufacturière s'étant quant à elle repliée pour un deuxième mois consécutif", explique Markit dans son communiqué.

"Les pénuries de matières premières, l'allongement des délais de livraison d'intrants et la faiblesse de la demande ont contribué au recul de la production des fabricants tandis que dans le secteur des services, la hausse des nouvelles affaires et les efforts de reprise ont stimulé les niveaux d'activité", a détaillé le cabinet.

L'accélération de la croissance "met fin à quatre mois consécutifs de ralentissement de la croissance", selon Markit.

Mais cette accélération provoque de l'inflation dans un contexte de tensions sur les chaînes d'approvisionnement et "les prix facturés par les entreprises ont enregistré leur plus forte augmentation depuis dix ans et demi".

Par ailleurs "le volume du travail en attente ayant en effet enregistré sa plus forte expansion depuis trois mois", les entreprises "ont de nouveau renforcé leurs effectifs en novembre".

Mais l'économie française est fragilisée par la prédominance du secteur des services, plus exposé à d'éventuelles nouvelles restrictions en raison de la crise sanitaire, selon l'économiste d'IHS Markit Joe Hayes.

"Les obstacles auxquels se trouve confronté le secteur manufacturier mettent malheureusement la reprise économique française dans une situation précaire", d'après lui.

M. Hayes relève qu'"un certain nombre de restrictions sanitaires sont actuellement réintroduites dans d'autres pays européens", même si "les autorités françaises semblent pour l'heure écarter la possibilité d'introduire elles-mêmes des restrictions".

afp/al