Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort repartait dans le rouge mardi matin, le Dax lâchant 0,26% dans un marché prudent face aux incertitudes sur le Brexit, au dialogue sino-américain et à une saison des résultats mitigée.

A 08H35 GMT, l'indice vedette reculait de 29,14 points, à 11.189,69 points, tandis que le MDax des valeurs moyennes grappillait 0,03% à 23.698,20 points.

La place Francfortoise ne peut compter sur "rien de vraiment positif au sujet du Brexit", alors que les négociations commerciales entre Chine et Etats-Unis se compliquent et que les bilans d'entreprises sont contrastés, résume Milan Cutkovic, stratège de AxiTrader.

Côté Brexit, à deux mois seulement de la date prévue de sortie de l'Union européenne, la Première ministre Theresa May a obtenu lundi des députés britanniques un "mandat" pour rouvrir les négociations avec Bruxelles, immédiatement balayé par l'Union européenne.

Les pourparlers entre Pékin et Washington reprennent par ailleurs dans une ambiance empoisonnée par la série d'inculpations frappant le géant des télécoms chinois Huawei.

Cette collision de la diplomatie et du judiciaire "ne risque pas d'augmenter les chances de succès des négociations. Or, sans solution concrète, chaque journée pèse sur l'économie, les bénéfices des entreprises et les cours des actions", déplore M. Curkovic.

En Allemagne comme aux Etats-Unis, la saison des résultats trimestriels est pour l'instant en demi-teinte, avec des chiffres décevants pour Pfizer, Verizon et Siemens, mais bien accueillis pour 3M et Apple.

Côté valeurs, Siemens (-1,22% à 99,29 euros) ne suscite guère l'enthousiasme avec le recul de près de moitié de son bénéfice net au premier trimestre de son exercice décalé, pendant que son patron Joe Kaeser durcit le bras de fer avec la Commission européenne pour faire aboutir son mariage dans le rail avec Alstom.

"Il va être intéressant de voir si le futur de la mobilité va être déterminé par des technocrates rétrogrades ou des Européens tournés vers l'avenir", a lancé M. Kaeser, dans une allusion transparente à la Commissaire européenne à la Concurrence Margrethe Vestager, qu'il avait déjà prise à partie lundi sur Twitter.

Henkel (+1,21% à 85,56 euros) bondit avec l'aide des analystes de Kepler Cheuvreux, qui ont relevé leur recommandation sur le titre à "conserver" avec un objectif de cours de 88 euros.

Deutsche Bank (-1,64% à 7,98 euros) essuie des prises de bénéfices après avoir rebondi de 14,5% depuis le début de l'année, essentiellement porté par des spéculations sur une montée du Qatar à son capital et un rapprochement avec Commerzbank.

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