Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort a fini en hausse jeudi, le Dax prenant 0,26% après une séance en dents de scie, dans un marché gagné par l'optimisme de Wall Street sur le climat commercial.

L'indice vedette a terminé en progression de 28,27 points à 10.921,59 points, tandis que le MDax des valeurs moyennes cédait 0,30% à 22.709,52 points.

La place Francfortoise a passé l'essentiel de la séance dans le rouge avant de se redresser en fin d'après-midi, soutenu par le net mouvement de reprise engagé à Wall Street.

Les indices américains sont ainsi "revenus à peu près à leur niveau d'avant le plongeon de décembre", constate Jochen Stanzl, stratégiste chez CMC Markets.

A Francfort, le Dax a déjà repris 3,41% depuis le début de janvier, mais il faudra attendre de le voir rattraper "les 11.050 points" pour qu'une tendance plus claire se dessine, estime M. Stanzl.

Dans l'intervalle, les investisseurs restent soumis à une forte incertitude, puisque l'espoir suscité par les pourparlers commerciaux entre la Chine et les Etats-Unis ne s'accompagne guère d'annonces concrètes.

Par ailleurs, la Réserve fédérale américaine (Fed) a certes "apaisé les marchés" en laissant entrevoir un ralentissement de son resserrement monétaire. Mais elle acte ainsi l'assombrissement de la conjoncture, donc des perspectives de résultats des entreprises.

"Tout cela ne rend pas la valorisation des actions très attractive", constate Jochen Stanzl.

Côté valeurs, Fresenius (+2,01% à 44,22 euros), Linde (+1,65% à 139 euros), EON (+0,96% à 9,02 euros) et RWE (+1,43% à 20,26 euros), toutes considérées comme des titres défensifs peu sensibles à la conjoncture, ont emmené la cote.

A l'inverse, Lufthansa (-2,74% à 19,49 euros), déjà très malmené l'an dernier, a plongé en bas de tableau, précédant Continental (-2,38% à 129,15 euros).

Deutsche Bank a gagné 0,92% à 7,48 euros. Selon le quotidien économique Handelsblatt, le régulateur allemand des marchés financiers a demandé à la première banque du pays de revoir et d'actualiser les fichiers de plusieurs milliers de "clients à risque" dans le cadre de la lutte anticorruption.

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