Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort a terminé en légère hausse jeudi, réagissant sans excès d'enthousiasme aux déclarations en vue d'un resserrement monétaire annoncées la veille par la Banque centrale américaine.

L'indice vedette Dax a grignoté 0,25% à 12.600,03 points, tandis que le MDax des valeurs moyennes a lui gagné 0,48% à 25.582,59 points.

Mercredi soir, la Réserve fédérale américaine avait laissé ses taux d'intérêt inchangés comme prévu. Dans le même temps, la banque centrale conserve l'idée d'une nouvelle hausse des taux cette année. Celle-ci pourrait intervenir en décembre.

Ces annonces avaient fait dans un premier temps rebondir le billet vert face à l'euro, lequel se reprenait ensuite et cotait jeudi après-midi 1,1940 dollar.

Les valeurs bancaires ont profité d'un léger resserrement à venir de la politique monétaire aux Etats-Unis. Commerzbank a décollé de 3,46% à 11,21 euros, poussé également par les spéculations sur une cession de la part de l'Etat allemand dans la deuxième banque du pays.

Le ministère allemand des Finances avait déclaré mercredi à la presse que l'Etat fédéral ne voulait pas rester indéfiniment actionnaire de Commerzbank et qu'il comptait toujours céder sa part dans le capital (15,6%).

Deutsche Bank a de son côté gagné 2,69% à 13,94 euros.

Siemens a progressé de 1,29% à 117,45 euros, après des informations de presse selon lesquelles l'industriel allemand envisage à la fois un rapprochement avec Alstom et Bombardier dans le secteur ferroviaire.

Lufthansa a fait du surplace à 22,65 euros. Le géant allemand du transport aérien espère reprendre jusqu'à 78 avions de son compatriote en crise Air Berlin mais n'est pas intéressé par ses vols long-courrier, a déclaré son patron mercredi soir.

Du côté des pertes, Deutsche Börse a reculé de 0,81% à 94,01 euros. Le conseil de surveillance de l'opérateur boursier a décidé jeudi d'instaurer une limite supérieure à la rémunération globale de chaque membre du directoire, qui ne devra pas dépasser 9,5 millions d'euros. Une annonce qui intervient alors que le président du groupe, Carsten Kengeter, fait toujours l'objet d'une enquête pénale à propos d'un délit d'initié supposé commis fin 2015.

Les valeurs énergétiques ont fini en queue de peloton, RWE ayant perdu 2,81% à 20,25 euros et Eon 2,78% à 9,20 euros. Ce dernier a indiqué la veille être en discussion avancée avec le finlandais Fortum Oyi pour lui céder sa participation de 46,65% dans Uniper, sa filiale regroupant les centrales à charbon et à gaz.

Enfin, ThyssenKrupp a reculé de 3,42% après son rebond de 2,42% la veille, quand le géant de la sidérurgie allemand avait officialisé son projet de coentreprise dans l'acier avec l'indien Tata, pour devenir le numéro 2 européen derrière ArcelorMittal.

jpl/nth