Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort évoluait lundi en baisse, le Dax cédant 0,53%, alors que le début de la cotation est intervenu avec plus d'une heure de retard à cause d'une panne technique de son système de cotation Xetra.

Le marché digère le dimanche électoral catastrophique en Bavière pour la CSU, alliée cruciale d'Angela Merkel à Berlin, tandis que la liste des facteurs de risques extérieurs s'allonge.

À 08H25 GMT, l'indice vedette Dax perdait 60,6 points, à 11.463,21 points et le MDax des valeurs moyennes reculait de 0,85% à 23.667,40 points.

La CSU, parti conservateur, a enregistré dimanche un camouflet électoral en Bavière, qui fragilise encore le gouvernement d'Angela Merkel.

Cela ne devrait pas être un sujet d'inquiétude à court terme pour la Bourse, juge néanmoins la DekaBank, alors que des secousses politiques à Berlin pourraient davantage intervenir après les élections régionales dans le Land de Hesse à la fin du mois.

Les investisseurs espèrent dans l'immédiat "faire une pause après une semaine boursière agitée", commente Milan Cutkovic, analyste chez AxiTrader.

Mais entre les négociations sur le Brexit dans l'impasse, la crise italienne, le différend commercial entre les Etats-Unis et leurs partenaires - notamment la Chine - et les tensions entre Washington et Riyad, la liste des facteurs de risque est encore longue, faisant que "la volatilité devrait rester élevée" et "tenir les investisseurs sur le qui-vive", a ajouté l'analyste.

Après une phase de tassement, le Dax pourrait néanmoins trouver une impulsion dans les résultats d'entreprises du troisième trimestre, le géant des progiciels SAP (-0,77% à 97,31 euros) ouvrant le bal jeudi en Allemagne.

Le titre du groupe de santé et d'agrochimie Bayer gagnait 0,76% à 76,68 euros, toujours soutenu par l'espoir de révision de la lourde condamnation infligée à sa filiale Monsanto dans le procès du Roundup.

Volkswagen avançait de 0,63% à 141,04 euros. La banque HSBC a abaissé le cours cible du constructeur de 178 à 166 euros, tout en recommandant le titre à l'achat.

Les plus fortes baisses du moment concernaient le fabricant de gaz industriels Linde (-1,09% à 200,20 euros), qui attend encore le feu vert des autorités américaines pour son projet de fusion avec Praxair, avec la compagnie aérienne Lufthansa (-1,20% à 18,97 euros) et le prestataire de services de paiements Wirecard (-2,02% à 164,65 euros).

Sur le SDax des petites valeurs, le titre du distributeur allemand de produits électroniques Ceconomy rebondissait de 3,68% à 4,82 euros à la suite du départ de son président du directoire, Pieter Haas, annoncé vendredi soir avec effet immédiat. Une décision intervenant quelques jours après le second avertissement sur résultats de l'entreprise exploitant les enseignes Media Markt et Saturn, ce qui avait causé une chute sévère du titre en Bourse.

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