Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort évoluait jeudi à l'équilibre, le Dax grignotant 0,02% dans un marché attendant les prochains rebondissements de la saga du Brexit, tandis que la compagnie aérienne Lufthansa était sanctionnée sur ses résultats.

A 08h25 GMT, l'indice vedette gagnait 2,7 point à 11.575,06 points et le MDax des valeurs moyennes prenait 0,23% à 24.915,61 points.

"Les marchés boursiers continuent de lutter pour trouver une direction", estime Milan Cutkovic, analyste chez AxiTrader.

Après les données économiques positives publiées mercredi par les États-Unis et qui ont aidé le Dax, les investisseurs se font à nouveau du souci jeudi pour la croissance en Chine, après des statistiques montrant que la production industrielle et les ventes de détail y sont restées sur une dynamique globalement stable en janvier-février.

Et en Europe, "le drame du Brexit se poursuit", soupire l'analyste.

Après le refus des députés britanniques mercredi d'une sortie désordonnée de l'Union européenne, la Première ministre Theresa May, décidée à faire passer aux forceps l'accord de divorce qu'elle a négocié avec Bruxelles, va proposer jeudi aux députés de voter une troisième fois sur ce texte qu'ils ont déjà retoqué à deux reprises.

"Les investisseurs ont actuellement suffisamment de raisons de se retenir", conclut M. Cutkovic.

D'autant plus que la réunion tant attendue entre le président américain Trump et son homologue chinois Xi Jinping pourrait se tenir dans deux semaines, avec à la clé un règlement possible de leur épais contentieux sur le commerce.

Côté valeurs, Lufthansa connaissait un trou d'air, perdant 4,34% à 21,84 euros, pour figurer en queue de Dax. Le premier groupe européen du transport aérien a annoncé jeudi un bénéfice net annuel 2018 en baisse de 8% sur un an, prévenant que ses capacités de transports augmenteraient en 2019 nettement moins que prévu.

Il a dit réagir aux "goulot d'étranglement des infrastructures", à savoir les difficultés rencontrées par les aéroports et les contrôleurs aériens pour absorber la progression du trafic.

RWE le précédait en perdant 2,45% à 21,13 euros. Le groupe d'énergie a fait état jeudi d'un bénéfice net ajusté en baisse l'an dernier, après un exercice marqué par le rachat annoncé des activités de production d'énergies renouvelables et nucléaire de son rival Eon. Il vise pour 2019 un résultat net ajusté de 300 à 600 millions d'euros, contre 591 millions l'an dernier, avec un dividende passant de 0,70 à 0,80 euro par action.

Bayer complétait le trio des plus fortes pertes en reculant de 1,34% à 67,13 euros. La banque HSBC a recommandé de conserver le titre mais a abaissé son objectif de cours à 76 euros.

Le prestataire de paiements Wirecard se reprenait (+1,10% à 120,00) euros pour figurer en tête des progressions, suivi par Adidas (+0,73% à 206,20 euros).

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