Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort a enregistré un nouveau rebond mardi (+0,83%), les investisseurs laissant derrière eux les incertitudes politiques en Allemagne pour accélérer dans le sillage de Wall Street.

L'indice vedette Dax a gagné 124,6 points sur la séance et terminé à 13.167,54 points, malgré une ouverture en léger repli. Le MDax des valeurs moyennes a avancé de 0,96% à 26.822,45 points.

En Allemagne ont débuté des consultations pour sortir le pays de sa plus grave crise politique depuis 1945 et donner une nouvelle chance à Angela Merkel de former un gouvernement.

Le président de la République fédérale, Frank-Walter Steinmeier, fait le tour des partis susceptibles de participer à un gouvernement sous l'égide de la chancelière conservatrice au pouvoir depuis douze ans, après l'échec dans la nuit de dimanche à lundi des négociations devant conduire à une coalition.

La veille déjà, le marché avait fini en hausse, faisant fi de cette situation de crise inédite dans le pays, alors que la santé de l'économie allemande n'est pas menacée à court terme.

Sur le Dax, le fabricant de semi-conducteurs Infineon a fini en tête d'indice, grimpant de 3,29% à 25,28 euros.

Les valeurs automobiles ont également tiré la cote, en particulier Volkswagen (+3,02% à 170,40 euros) qui avait réjoui la Bourse la veille en se montrant plus optimiste pour ses résultats financiers à horizon 2020, notamment grâce à une offensive dans les 4x4 urbains.

Un peu plus de deux ans après l'éclatement du scandale des moteurs diesel truqués, le titre a réussi à remonter la pente, dépassant son niveau d'avant-"dieselgate" (environ 167 euros).

BMW a gagné 1,88% à 86,78 euros et Daimler 1,64% à 70,60 euros.

L'industriel Siemens a cédé 0,30% à 114,50 euros alors que la pression politique s'accroît sur le groupe, qui a annoncé jeudi vouloir supprimer 6.900 postes dans le monde à partir de 2020, dont la moitié en Allemagne. Une décision qualifiée mardi de "totalement inacceptable" par le chef du parti social-démocrate, Martin Schulz.

L'énergéticien RWE, propriétaire du plus gros parc européen de centrales à charbon, très malmené ces derniers temps, a perdu 1,93% à 19,60 euros, soit un peu moins que le groupe HeidelbergCement (-1,94% à 91,17 euros).

Parmi les valeurs moyennes, Uniper a fait du surplace à 23,80 euros. La direction de cette filiale d'Eon spécialisée dans les centrales à charbon et à gaz déconseille aux actionnaires d'accepter l'offre du finlandais Fortum, qui veut racheter les quelque 47% qu'Eon détient encore dans l'entreprise. Les dirigeants d'Uniper estiment l'offre insuffisante et veulent que Fortum leur garantisse que la société restera indépendante.

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