Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort évoluait en forte baisse vendredi, le Dax perdant 1,88%, après un recul de 1,5% la veille et dans le sillage de Wall Street, face à l'aggravation de l'épidémie de coronavirus qui menace la croissance mondiale.

A 8H15 GMT, l'indice vedette cédait 225,1 points à 11.719,58 points, tandis que le MDax des valeurs moyennes reculait de 1,91% à 25.188,40 points.

"L'argent bon marché des banques centrales et les paquets d'aide en milliards des Etats ne peuvent que soulager les symptômes, ils ne combattent pas la cause" de l'épidémie, note Milan Cutkovic, analyste chez AxiTrader.

Tant que le virus corona continue de se propager à un rythme élevé, "les conséquences humanitaires et économiques ne sont pas non plus prévisibles", ajoute-t-il.

Alors que le nombre de cas de contaminations approche les 100.000 dans le monde, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a déploré que certains pays ne prenaient pas la menace suffisamment au sérieux.

En Allemagne, les investisseurs ont par ailleurs ignoré l'embellie des commandes industrielles au mois de janvier, leur progression de 5,5% sur un mois intervenant avant le choc coronavirus qui s'est accentué en février en touchant les sites de production.

- Les VALEURS DEFENSIVES moins sujettes aux aléas conjoncturels limitaient la casse à l'image de DEUTSCHE TELEKOM (-0,64% à 14,88 euros), du groupe immobilier VONOVIA (-0,64% à 52,60 euros) et du groupe de santé FRESENIUS SE (-1,33% à 41,32 euros).

- le titre DEUTSCHE BANK (-2,95% à 6,84 euros) affiche désormais un bilan annuel négatif (-1%) en ayant pulvérisé sa hausse de près de 50% encore affichée mi-février. En cause: la crainte de nouvelles baisses de taux en zone euro qui vont affecter le secteur bancaire.

- LUFTHANSA (-3,91% à 11,05 euros) continue de pâtir du grand désordre sur ses plans de vols suite à l'épidémie de coronavirus, qui frappe l'ensemble du secteur aérien.

- INFINEON (-4,09% à 17,10 euros): Le projet de reprise par le fabricant allemand de semi-conducteurs de son concurrent américain Cypress pour environ 9 milliards d'euros est menacé, une autorité américaine surveillant des investissements de l'étranger ayant recommandé au président Donald Trump de rejeter cette acquisition, selon Bloomberg.

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