Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort oscillait autour de l'équilibre vendredi matin, le Dax grappillant 0,04% dans un marché toujours dominé par les craintes sur le budget italien, le Brexit et la politique monétaire américaine.

Vers 07H10 GMT, l'indice vedette grignotait 4,28 points à 11.593,49 points après avoir ouvert dans le rouge, tandis que le MDax prenait 0,28% à 24.429,10 points.

"Le Dax se stabilise et guère plus", résume Milan Cutkovic, stratégiste chez AxiTrader, pour qui l'indice "reste orienté à la baisse" après avoir déjà cumulé plus de 10% de pertes depuis le début de l'année.

La place Francfortoise guettait l'ouverture de la saison des chiffres du troisième trimestre, espérant y trouver un moteur dans une période marquée par l'accumulation d'inquiétudes géopolitiques et macroéconomiques.

Mais les premières publications ont déçu, avec les avertissements sur résultats de Fresenius mercredi et HeidelbergCement jeudi, puis le mauvais accueil réservé jeudi au bilan trimestriel de SAP.

Les minutes de la dernière réunion de la Réserve fédérale américaine ont par ailleurs relancé les craintes d'une "accélération" du resserrement monétaire aux États-Unis, susceptible de soutenir les obligations mais de plomber les marchés actions, poursuit M. Cutkovic.

Enfin, les investisseurs restent attentifs aux discussions européennes houleuses sur le Brexit, dont les conditions demeurent incertaines, et surtout sur le budget italien.

Dans ce contexte, le Dax devrait poursuivre sa descente graduelle et s'il tombe sous le seuil technique des 11.500 points, se diriger vers les 11.200, calcule le stratégiste d'AxiTrader.

Côté valeurs, Wirecard (+1,70% à 173,50 euros) poursuit son rebond de la semaine, tandis que SAP (+0,89% à 95,23 euros), Fresenius SE (+0,66% à 60,92 euros) et sa filiale de dialyse Fresenius Medical Care (+0,55% à 60,96 euros) effacent une partie de leurs lourdes pertes des derniers jours.

Beiersdorf (-0,48% à 91,94 euros) souffre d'une étude défavorable de Bankhaus Lampe, qui a abaissé sa recommandation à "conserver", jugeant que la croissance du groupe se faisait au détriment de sa marge.

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