Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort n'a pas réussi mardi à confirmer son net rebond de la veille lié à la trêve dans le conflit commercial sino-américain.

L'indice vedette Dax a reculé de 1,14% (-130,14 points) pour finir à 11.335,32 points tandis que le MDax des valeurs moyennes a cédé 1,58%, à 23.392,14 points.

"L'euphorie tourne déjà au scepticisme", résume Milan Cutkovic, analyste chez AxiTrader, puisque la pause dans les hostilités entre Washington et Pékin n'a pas réglé sur le fond leur différent commercial.

Les dirigeants des deux pays ont convenu samedi, en marge du G20, de suspendre l'entrée en vigueur de nouveaux droits de douane américains sur des importations chinoises pour 90 jours.

Cette perspective d'une amélioration des relations entre la Chine et les Etats-Unis avait fait bondir le Dax de plus de 2% à l'ouverture pour terminer en progression de 1,85% lundi.

Mais ce mouvement n'a pas duré, d'autant plus que "la crainte d'une récession augmente" chez les investisseurs, note Jochen Stanzl, analyste chez CMC Markets, qui relève également une "résistance forte du Dax vers les 11.400 points".

Les opérateurs ont par ailleurs réagi aux chiffres des immatriculations de voitures neuves pour novembre, en baisse de 9,9% sur un an.

Il s'agit certes d'une légère hausse de 7,9% par rapport à octobre, mais qui ne permet pas au premier marché automobile européen de renouer avec la croissance annuelle après la chute provoquée par l'entrée en vigueur des normes WLTP en septembre, plus exigeantes sur les niveaux d'émissions polluantes.

Le secteur automobile a terminé en baisse: BMW a reculé de 1,63% à 74,43 euros, Daimler de 2,89% à 50,45 euros et Volkswagen de 3,03% 148,54 euros. L'équipementier Continental a cédé 4,72% à 130,10 euros.

Beiersdorf a terminé en hausse de 1,47% à 95,14 euros. Le fabricant de la crème Nivea a annoncé une large réorganisation de son directoire autour du nouveau patron, Stefan De Loecker, qui doit entrer en vigueur le 1er janvier.

En dehors de tout indice, la Deutsche Familienversicherung (DFV) a fini en progression de 3,82% à 12,46 euros. La start-up opérant dans l'assurance en ligne a fait mardi son entrée en Bourse, une première européenne pour une "Insurtechs" au cours de 12,30 euros, légèrement au-dessus du prix d'émission de 12,00 euros.

ys/cj