Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort a fini mardi en hausse, le Dax gagnant 1,13%, tandis que les investisseurs attendent de la Réserve fédérale américaine qu'elle conserve un ton accommodant lors de sa réunion de mars.

L'indice vedette a gagné 131,4 points sur la séance pour finir à 11.788,41 points et retrouver ainsi son niveau d'octobre. Le MDax des valeurs moyennes a, de son côté, pris 0,69%, à 25.395,51 points.

Alors qu'une réunion de deux jours de la banque (Fed) démarre mardi à Washington, le marché attend un statu quo sur les taux d'intérêt et table sur la patience affichée par son président, Jerome Powell, avant de les remonter à nouveau.

Cela devrait profiter aux placements risqués en actions, aussi ceux "qui n'ont pas investi (en actions) se sentent de plus en plus obligés de combler leur retard", selon Jochen Stanzl, stratégiste chez CMC Markets.

Du côté des indicateurs, le moral des investisseurs allemands s'est nettement amélioré en mars, remontant à -3,6 points, sur fond de réchauffement des relations commerciales sino-américaines.

Les valeurs automobiles ont été recherchées. Daimler a pris 3,44% à 52,86 euros, BMW 2,09% à 75,72 euros et Volkswagen 1,65% à 147,90 euros après que son actionnaire majoritaire, Porsche SE, a annoncé mardi avoir porté ces derniers mois de 52,2 à 53,1% sa participation dans le groupe aux 12 marques.

Le président du directoire de Porsche SE, Hans Dieter Pötsch, a déclaré que le titre du groupe Volkswagen "a un potentiel de hausse important".

Munich Re a grappillé 0,18% à 217,0 euros. Le géant de la réassurance a annoncé peu avant la clôture de la Bourse son intention de racheter ses propres actions sur le marché pour un montant maximal d'un milliard d'euros, et ce entre son assemblée générale de mai et la suivante, qui se tiendra en mai 2020. Ce programme prend la suite d'un autre similaire annoncé il y a un an et courant jusqu'en mai.

En bas de tableau, Deutsche Bank a perdu 1,45% à 8,02 euros après avoir été dopé la veille par l'officialisation de négociations d'une fusion avec Commerzbank, qui a cédé, elle, 3,28% à 7,41 euros sur le MDax.

Dans la perspective d'un regroupement des deux premières banques privées allemandes, "il ne suffit généralement pas de fusionner deux institutions et de ne rien changer d'autre", déclare le responsable du secteur bancaire au sein du superviseur allemand Bafin, Raimund Röseler, dans une interview à paraître mercredi dans le Handelsblatt

Si les deux grandes institutions souhaitent fusionner, il faudra "examiner de près les obstacles à leur démantèlement qui pourraient exister, et comment les réduire", prévient-il, une allusion à l'expression "too big to fail" qualifiant ces banques trop grosses pour être mises en faillite.

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