Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort reculait un peu jeudi dans la matinée face à une pluie de résultats financiers d'entreprises l'éloignant de ses récents records, et avant la réunion de la Banque centrale européenne.

A 07H47 GMT, l'indice vedette Dax, qui a encore repoussé mercredi ses sommets historiques, reperdait 0,30% à 12.435,09 points, tandis que le MDax des valeurs moyennes cédait 0,29% à 24.567,34 points.

En attendant la décision à la mi-journée sur les taux d'intérêt de la BCE, qui devrait s'abstenir de toute surprise, les investisseurs de la place Francfortoise devaient d'un côté digérer les annonces fiscales peu précises faites par l'administration Trump et de l'autre nombre de publications financières de grands groupes allemands.

Côté macroéconomie, le moral des consommateurs en Allemagne va s'améliorer en mai, selon le baromètre GfK publié jeudi, en amont des chiffres mensuels de l'inflation, qui seront dévoilés en début d'après-midi.

Les bilans financiers du jour tiraillaient clairement le Dax: sur les cinq groupes ayant dévoilé leurs performances pour les trois premiers mois de l'année, deux se retrouvaient en tête de l'indice, Bayer (+2,96% à 111,25 euros) et Deutsche Börse (+2,21% à 89,21 euros) et les trois autres, au contraire, tout en bas, avec des reculs de 3,40% à 16,75 euros pour Deutsche Bank, de 2,46% à 88,95 euros pour BASF et de 1,61% à 16,54 euros pour Lufthansa.

Le groupe de chimie-pharmacie Bayer a visiblement satisfait les investisseurs en relevant ses prévisions de bénéfices pour 2017, notamment grâce au bon début d'année de son activité de chimie plastique Covestro (-0,52% à 70,96 euros), coté séparément. Analyste chez Berenberg, Alistair Campbell parle "d'un bon ensemble de chiffres" et juge "encourageant" le relèvement des objectifs annuels.

Du côté de Deutsche Börse, les prévisions ont été confirmées et le groupe s'est montré résistant en début d'année avec un bond de 41% du bénéfice net part du groupe, à 280 millions d'euros.

En revanche, la déception était clairement de mise pour Deutsche Bank, et ce malgré un début d'année dans le vert avec 575 millions d'euros de bénéfices. Son patron John Cryan a estimé que l'activité reprenait et s'est dit content de ce début d'année. La hausse des bénéfices s'explique surtout par des réductions de coûts plus importantes que prévu, tandis que le chiffre d'affaires a lui été négativement impacté par un effet comptable et que les performances dans l'activité de trading ont elles étaient plus faibles que prévu, a expliqué Philipp Hässler, analyste chez Equinet.

Pour le géant de la chimie BASF, la prudence est restée de mise, malgré la hausse plus forte que prévu de ses bénéfices trimestriels, de même que pour le groupe aérien Lufthansa, qui n'a pas modifié ses prévisions malgré un résultat opérationnel positif, une chose inédite pour un premier trimestre depuis près de 10 ans.

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