Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort a fini lundi en baisse, le Dax cédant 0,85%, dans un marché toujours focalisé sur les nombreux risques politiques.

L'indice vedette a reculé de 96,46 points pour finir à 11.244,54 points. Le MDax des valeurs moyennes a de son côté cédé 1,24%, à 23.407,69 points.

"Le Dax s'est encore décidé à battre en retraite", commente Jochen Stanzl, analyste chez CMC Markets, relevant par ailleurs un haut niveau des indicateurs de volatilité.

En plus de la sortie encore non clarifiée du Royaume-Uni de l'Union européenne, les négociations en cours sur le budget italien pèsent sur le moral des investisseurs.

Le début de semaine n'offre également guère de statistique économique pouvant générer du mouvement sur le marché tandis que les données attestant d'un coup de frein de l'économie allemande au troisième trimestre, publiées mercredi, continuent de peser sur le marché.

Quelques "impulsions positives" pourraient cependant venir cette semaine d'un "rapprochement dans le conflit commercial entre la Chine et les Etats-Unis" ainsi que de la perspective de bonnes ventes à l'occasion du "Black Friday", estime l'expert.

Côté valeurs, Wirecard a fini en bas du tableau, confirmant la grande volatilité à laquelle le titre est soumis depuis son entrée au Dax. La fintech a terminé en recul de 6,90% à 137,60 euros, sous le seuil technique de 142 euros, dans le sillage du secteur technologique malmené ces derniers temps en Bourse, notamment aux Etats-Unis.

L'éditeur de logiciels SAP (-3,00% à 88,95 euros) et le fabricant de semi-conducteurs Infineon (-0,18% à 17,08 euros) ont également fini en baisse. La faiblesse sectorielle se reflète aussi dans l'indice TecDax, qui a fini en recul de 1,67%, à 2.526,70 points.

Les valeurs automobiles allemandes ont globalement fini en hausse alors que le secteur automobile international est ébranlé par l'arrestation, lundi, du PDG de Renault, Carlos Ghosn, au Japon pour des malversations présumées: Volkswagen (+1,95% à 146,72 euros) et BMW (+0,60% à 74,18 euros) ont terminé en hausse, tandis que Daimler (-0,08% à 50,45 euros) a légèrement reculé.

Le géant industriel Siemens (-1,30% à 100,02 euros) a été plombé par plusieurs notes de banques abaissant la valeur cible du cours, en particulier de 134 à 107 euros chez la banque Metzler.

Le géant des gaz industriels Linde (+2,43% à 193,30 euros), qui vient de fusionner avec l'américain Praxair, a au contraire profité d'une note de Deutsche Bank recommandant le titre à l'achat.

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