LONDRES (awp/afp) - Les prix des transports de matières premières sèches ont légèrement rebondi la semaine dernière, aidés par un resserrement de l'offre de navires dans le bassin Atlantique, tandis que les taux des pétroliers ont tenté de se reprendre après une baisse en début de semaine.

Indice phare du marché, le Baltic Dry Index (BDI), qui fournit une estimation moyenne des tarifs pratiqués sur 20 routes de transport en vrac de matières sèches (minerais, charbon, métaux, céréales, etc.) a fini vendredi à 609 points, contre 587 points une semaine auparavant.

Le BDI, après être tombé mardi à 580 points, un minimum en plus de cinq semaines, est parvenu à nettement rebondir, finissant la semaine en hausse grâce notamment à une amélioration sur le front des navires "Panamax".

Le Baltic Panamax Index (BPI), qui synthétise les tarifs pour quatre routes (la plupart pour les céréales) empruntées par des navires de la catégorie "Panamax", a terminé en hausse vendredi à 585 points, soit un plus haut en un mois, contre 546 points une semaine auparavant.

L'offre "s'est quelque peu resserrée dans le nord de l'Atlantique pour des voyages aller-retour" à courte échéance, soutenant les taux des Panamax, ont relevé les analystes du courtier Fearnleys, ajoutant que de nouvelles cargaisons de grains étaient en outre attendues au départ du Golfe du Mexique et d'Amérique latine.

Le Baltic Capesize Index 2014 (BCI 2014), qui compile les tarifs de la catégorie de navires "Capesize", forcés par leur taille imposante à naviguer au large des caps Horn et de Bonne-Espérance, a terminé de son côté la semaine à 913 points, après être tombé mardi jusqu'à 873 points, un minimum en trois semaines, contre 927 points une semaine auparavant.

Alors que le marché des Capesize a bénéficié dernièrement d'un regain d'activité provenant du transport de minerai de fer depuis l'Australie de l'Ouest, ce mouvement s'est tassé cette semaine, ont noté les analystes du courtier Fearnleys, entraînant un glissement des taux.

Selon ces derniers toutefois, le transport de minerai de fer depuis le Brésil restait relativement stable, ce qui a permis aux taux de se redresser en fin de semaine.

Les pétroliers ont pour leur part connu des trajectoires divergentes cette semaine, les tarifs des navires transportant du pétrole brut se stabilisant tandis que ceux transportant des produits pétroliers sont parvenus à se reprendre.

L'indice Baltic Dirty Tanker Index (BDTI), moyenne des taux pratiqués sur dix-sept routes de transport de pétrole brut et de fioul lourd, a fini vendredi à 714 points contre 718 points la semaine précédente.

Sur le segment des VLCC ("Very Large Crude Carriers", la deuxième plus grosse catégorie de tankers transportant du brut, NDLR), l'émergence cette semaine de volumes de cargaisons a réconforté les armateurs, en particulier ceux en possession de navires modernes, ce qui a permis aux taux de repartir en légère hausse à compter de mercredi, ont indiqué les analystes du courtier Howe Robinson.

Pourtant, ont précisé les analystes du courtier Fearnleys, la tendance restait plutôt au ralentissement sur les taux des VLCC, qui ont souffert ces dernières semaines d'un nombre trop important de navires disponibles par rapport aux cargaisons à charger.

Les armateurs ont toutefois témoigné d'une bonne résistance, ont-ils fait remarquer, suggérant qu'il suffirait de montrer que l'offre de tankers n'est pas aussi importante que ce que l'on pensait précédemment pour provoquer un rebond potentiel des taux.

Le Baltic Clean Tanker Index (BCTI), moyenne des prix pratiqués sur six routes de produits pétroliers raffinés (essence, gaz liquéfié, fioul de chauffage, etc.), a terminé quant à lui à 453 points vendredi, après être tombé mardi à 433 points, un minimum depuis fin août 2009, contre 443 points sept jours auparavant.

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