LONDRES, 23 novembre (Reuters) - Le Royaume-Uni a enregistré une hausse de l'immigration nette sur son territoire sur les 12 mois à fin juin avec 672.000 entrées, selon les données officielles publiées jeudi, contre 607.000 sur la même période l'an dernier.
Le ministre britannique de l'Intérieur, James Cleverly, a déclaré jeudi que le gouvernement était "totalement engagé à réduire les niveaux d'immigration légale".
"Nous devons réduire le nombre total de migrants en éliminant les abus et l'exploitation de notre système de visas par les entreprises et les particuliers", a-t-il dit dans un communiqué.
L'Office des statistiques nationales a également révisé à la hausse le chiffre de l'immigration nette pour les douze mois à fin décembre 2022, à 745.000, un nouveau record et une augmentation de 139.000 par rapport à l'estimation précédente.
"Bien qu'il soit trop tôt pour dire s'il s'agit du début d'une nouvelle tendance à la baisse, ces estimations plus récentes indiquent un ralentissement de l'immigration couplé à une augmentation de l'émigration", a déclaré l'ONS.
Depuis plus d'une décennie, le taux d'immigration légale domine le paysage politique britannique, et a été l'un des moteurs du vote de 2016 en faveur de la sortie du pays de l'Union européenne.
Les données de l'immigration représentent plus du double des 329.000 enregistrés en 2015 avant le vote sur le Brexit, une mauvaise nouvelle pour le Parti conservateur de Richi Sunak à l'approche d'une élection prévue l'année prochaine.
Bien que le Premier ministre se soit concentré sur la réduction de l'immigration clandestine, il souhaite également réduire le nombre de personnes arrivant légalement. Cependant, la pénurie de main-d'œuvre dans certains secteurs, ainsi que la nécessité d'accueillir les personnes arrivant d'Ukraine et de Hong Kong via des visas spéciaux, rendent cet objectif difficile à atteindre.
Selon l'ONS, les chiffres les plus récents de l'immigration nette sont principalement dus aux migrants venant pour travailler, notamment dans le secteur de la santé et des soins, tandis que le nombre d'arrivées pour raisons humanitaires a baissé. (Reportage Muvija M et Sarah Young, version française Nathan Vifflin, édité par Kate Entringer)