LONDRES (Reuters) - La Grande-Bretagne va avancer de cinq ans, à 2030, l'interdiction des ventes de voitures neuves à essence et diesel dans le cadre de son objectif de neutralité carbone, a déclaré le Premier ministre Boris Johnson dans une tribune publiée mardi par le Financial Times.

La création de 250.000 emplois est espérée dans le cadre de cette "révolution verte", a ajouté le dirigeant conservateur, qui veut montrer que son gouvernement s'active pour réaliser ses promesses alors que les médias locaux font état de tensions et que l'un des principaux conseillers de Downing Street, Dominic Cummings, est sur le départ.

"Il est maintenant l'heure de prévoir une reconstruction verte avec des emplois hautement qualifiés qui donnera aux gens la satisfaction de savoir qu'ils aident à rendre leur pays plus propre, plus vert et plus beau", écrit Boris Johnson.

La Grande-Bretagne est devenu l'an dernier le premier pays du G7 à s'engager à réduire à zéro ses émissions nettes de carbone d'ici 2050.

Au final, le financement de ce "plan vert" devrait coûter 12 milliards de livres (13,4 milliards d'euros) au gouvernement britannique, et au moins trois fois ce montant au secteur privé, avec l'objectif de créer et soutenir 250.000 emplois verts hautement qualifiés d'ici 2030, dit le Premier ministre.

En février dernier, Boris Johnson s'était engagé à interdire la vente de nouveaux véhicules essence et diesel en 2035. C'est à cette date que seront interdits les nouveaux véhicules hybrides.

(Susanna Twidale; version française Jean Terzian)