(Actualisé avec conférence de presse de Johnson, § 4-5-6)

par Guy Faulconbridge et Sarah Young

LONDRES, 23 juin (Reuters) - Boris Johnson a annoncé mardi que les pubs, restaurants et hôtels pourraient rouvrir le 4 juillet prochain en Angleterre, une mesure qui permettra de desserrer l'étau sur ces établissements dont l'activité est à l'arrêt depuis plusieurs mois.

Le Premier ministre britannique, qui redoutait il y a peu de temps encore une "deuxième vague" de l'épidémie de coronavirus, a estimé que le risque était désormais minime compte tenu de la baisse du taux d'infection.

La réduction des règles de distanciation sociale de deux à un mètre, le port obligatoire du masque et l'utilisation d'écrans protecteurs permettront à de nombreux commerces et entreprises de redémarrer leur activité le 4 juillet, a souligné Boris Johnson.

Mais le chef du gouvernement en a aussi appelé à la responsabilité individuelle et à la prudence des Britanniques.

"Honnêtement, je n'en peux plus d'attendre d'aller au pub ou dans un restaurant, même si cela ne serait peut-être pas pleinement compatible avec le nouveau régime auquel je suis soumis", a dit Boris Johnson, qui a été gravement touché par le COVID-19 début avril.

"Je veux voir de l'effervescence, je veux voir de l'animation, mais, soyons absolument clairs, je veux aussi voir chacun être prudent: restez en alerte et suivez les directives", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse.

"NOTRE LONGUE HIBERNATION NATIONALE COMMENCE À PRENDRE FIN"

Cette nouvelle étape du déconfinement permettra également aux personnes vivant dans deux foyers différents de se retrouver plus facilement, Londres tablant par ailleurs sur une reprise en septembre des écoles.

Les coiffeurs seraient autorisés à rouvrir, tout comme les lieux de culte ou encore les parcs de loisirs.

Cependant, les discothèques, salles de sports couvertes et piscines resteront fermées.

"Aujourd'hui nous pouvons dire que notre longue hibernation nationale commence à prendre fin", avait lancé Boris Johnson dans la journée au Parlement.

La Grande-Bretagne a été fortement touchée par l'épidémie de COVID-19, avec l'un des bilans les plus élevés au monde, mais le nombre de cas continue de chuter, avec seulement 15 morts lundi, le chiffre le plus bas depuis la mi-mars, même si les chiffres officiels ont été fortement révisés à la hausse mardi en raison de la prise en compte de décès qui n'avaient pas été imputés à la maladie.

En Ecosse, au Pays de Galles et en Irlande du Nord, la politique de santé publique relève des institutions autonomes. (avec la contribution d'Elizabeth Piper, William James et Paul Sandle version française Olivier Cherfan et Henri-Pierre André)