Londres (awp/afp) - Le Royaume-Uni a légèrement relevé mardi sa prévision de croissance pour 2018, à 1,5%, mais continue de prévoir une croissance limitée à 1,3% lors des deux années suivantes.
Le ministre des Finances, Philip Hammond, en a fait l'annonce lors d'une déclaration budgétaire à la Chambre des communes, citant des données de l'Office for Budget Responsability (OBR), l'organisme public chargé des prévisions officielles. L'OBR avait prévu en novembre dernier une croissance de 1,4% pour 2018.
Avec 1,5% en 2018, le pays connaîtrait néanmoins l'une des croissances les plus faibles des pays développés, alors que le Royaume-Uni avait plutôt fait la course en tête depuis la sortie de la crise financière internationale.
La croissance britannique a ralenti à 1,7% en 2017, la consommation des ménages y étant entravée par une inflation élevée en raison de la dépréciation de la livre consécutive à la décision des Britanniques de quitter l'UE.
A ce propos, M. Hammond s'est félicité du fait que l'OBR prévoie une baisse de l'inflation qui passerait d'autour 3% actuellement sur un an à 2% d'ici un an, permettant au pouvoir d'achat des ménages d'augmenter à nouveau.
Les incertitudes du Brexit, dont les difficiles négociations sont en cours entre Londres et Bruxelles, ont tendance elles aussi à peser sur le moral des entreprises et leurs investissements.
Face à cette situation économique mitigée, M. Hammond a expliqué que le Trésor allait conserver une approche budgétaire "équilibrée", signifiant que l'austérité imposée depuis la crise financière internationale n'allait pas être levée dans l'immédiat.
Il a toutefois assuré que si les perspectives économiques s'amélioraient d'ici à la présentation du budget de novembre, il disposerait de la "flexibilité" financière pour "augmenter les dépenses publiques".
La croissance britannique des années à venir dépendra grandement de la capacité de Londres et Bruxelles à conclure un accord de libre-échange pour réduire les entraves au commerce qui pourraient intervenir comme conséquence de la sortie britannique du marché unique.
afp/jh