Cet effondrement du titre intervient après la publication d’une analyse publiée sous la forme d’un fichier PDF d’une centaine de pages sur un site internet à priori édité par la société Gotham City Research LLC. Les conclusions de ce rapport sont que la société espagnole vaudrait tout simplement : 0 euro.
La comptabilité, le business model, l’honnêteté des dirigeants, bref tout ne serait que tromperie, faux et mensonges.

Ce site Internet présenté sous la forme d’un blog anonyme appartenant à une société américaine Gotham City Research LLC serait selon le Financial Times dirigée par un certain Daniel Yu, un investisseur qui serait directement ou indirectement, via ses associés, très largement adepte de la vente à découvert… Le Financial Times se base notamment sur un compte Twitter, très utile pour disséminer l’information.

Il est important de noter que les conclusions des recherches de ce blog sont systématiquement les mêmes et aboutissent toujours aux mêmes conclusions : "La société analysée est en carton".

Sa précédente victime ? Quindell PLC, une société de croissance anglaise dont nous étions d’ailleurs actionnaires au moment de la publication du dernier « pdf » de Gotham City Research en avril 2014  et sur laquelle nous sommes toujours positionnés.

Voici la liste des victimes de Gotham City Research :
- Let’s Gowex : Juillet 2014
- Quindell : Avril 2014
- Blucora : Février 2014
- The Tile Shop : Novembre 2013
- EBIX : Février 2013

Le tarif est souvent le même : -50% en quelques heures, puis rebond technique, puis rechute et enfin, dans le meilleur des cas, rétablissement dans la durée du cours de bourse.
Selon toute vraisemblance Daniel Yu et ses amis accumuleraient des positions vendeuses avant de publier leurs analyses et encaisseraient ainsi une énorme plus-value en quelques heures. Difficile de savoir exactement quand ils entrent, quand ils sortent. Les marchés manquent manifestement beaucoup trop de transparence et les sociétés « analysées » sont généralement très « à la mode » auprès du grand public.

Généralement les sociétés cibles démentent le plus rapidement possible les arguments apportés par Gotham City et engagent des procédures juridiques, lentes, à travers plusieurs pays, pour tenter de retrouver la confiance des investisseurs... Quoiqu’il en soit le mal est fait.

Il est vivement souhaitable que les institutions se penchent et se prononcent rapidement sur ces agissements. Il faudra bien mettre quelqu’un en prison, que ce soit des dirigeants qui trompent le marché ou bien les adeptes de la manipulation de cours qui se créent des fortunes en surfant sur la panique.

Au moment de la publication de cet article, nous n’avions aucune position sur la valeur.