* GSK envisage de céder des produits établis

* Ceci dans le cadre d'une refonte de sa structure

* GSK n'est pas le seul à le faire

* Le laboratoire n'est pas pressé de vendre (Actualisé avec contexte)

par Ben Hirschler et Freya Berry

LONDRES, 29 mai (Reuters) - GlaxoSmithKline a invité plusieurs fonds de capital-investissement, parmi lesquels Advent International, Blackstone et KKR, à lui soumettre des offres de rachat portant sur une partie de ses médicaments anciens vendus sur les marchés occidentaux, ont déclaré jeudi trois sources proches du dossier, confirmant une information de Sky News.

Cette décision s'inscrit dans le cadre de la refonte de ses activités engagées par le premier laboratoire pharmaceutique britannique, qui l'a déjà conduit le mois dernier à conclure un important accord d'échange d'actifs avec le suisse Novartis .

Le directeur général de GSK, Andrew Witty, avait dit en avril que GSK pourrait céder certains médicaments anciens et biens établis sur le marché, soit un par un, soit sous forme d'un portefeuille de produits.

Un porte-parole interrogé jeudi s'est refusé à tout autre commentaire sur d'éventuelles cessions. Les trois fonds de capital-investissement cités se sont refusé à tout commentaire, de même que la banque Lazard qui conseille GSK sur ce dossier.

Le laboratoire a pour la première fois détaillé cette année les résultats d'un portefeuille d'une cinquantaine de médicaments anciens, en préambule à l'éventuelle cession d'au moins une partie d'entre eux.

Selon une source proche de GSK, ce dernier n'est pas pressé de vendre et compte conserver les droits de la plupart des produits dans les marchés émergents où ils constituent une part importante de son activité.

Les ventes de son portefeuille de "produits établis" ("Established Products") ont baissé de 11% à 814 millions de livres (1,0 milliard d'euros) au premier trimestre, conséquence de la concurrence des génériques. La moitié environ de ces ventes ont été réalisées sur les marchés émergents.

Sur la base des multiples retenus lors d'une précédente cession, conclue l'an dernier avec le sud-africain Aspen Pharmacare, la valorisation du portefeuille, pour les droits concernant les seuls marchés occidentaux (qui représentent la moitié des ventes environ) pourrait représenter quelque 3,25 milliards de livres.

La décision de GSK de se délester de médicaments anciens n'en fait pas un cas unique dans le secteur. L'américain Pfizer a créé une structure pour ces produits, dans le but éventuellement de s'en défaire.

Sanofi et les américains Merck & Co et Abbott Laboratories envisagent quant à eux de céder une partie de leurs médicaments tombés dans le domaine public, a rapporté Reuters le mois dernier.

Trouver un acheteur intéressé ne va pas de soi toutefois, du moins chez les professionnels de la pharmacie. Les candidats les plus évidents au rachat sont les fonds d'investissement, qui peuvent encore espérer exploiter le potentiel restant de ces produits anciens sans avoir à financer le développement de nouveaux médicaments. (Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Marc Angrand)