L'invité surprise a expliqué à des managers de Volkswagen un peu médusés qu'il croyait en leur entreprise, d'autant que Musk n'a pas ménagé ses efforts pour encenser le groupe allemand, qu'il a présenté comme son rival numéro un. Diess est allé jusqu'à écrire sur le réseau Linkedin "je suis heureux d'entendre que même notre concurrent le plus fort pense que nous réussirons la transition si nous conduisons la transformation à pleine puissance". En matière de soumission, on ne fait guère mieux. Le roi-Elon sur son trône de fer face au vassal Herbert venu ployer le genou.

Tu seras l'éternel second
Dessin d'Amandine Victor

Cette stratégie à double tranchant a pour objectif de faire comprendre que Volkswagen a besoin de décisions plus rapides et de moins de bureaucratie pour rivaliser, selon le patron de VW, qui a prévu de rendre visite à Elon Musk à Gruenheide, du nom de l'usine Tesla qui va voir le jour près de Berlin. Mais après tout, peut-être que Diess préfère le mythe du cheval de Troie à la chanson de glace et de feu de Georges R.R. Martin.