Paris (awp/afp) - Le logisticien Gefco, ancienne filiale de PSA qui en détient encore un quart et reste son principal client, a annoncé vendredi préparer son introduction en Bourse, à l'issue de laquelle le constructeur automobile tomberait à moins de 10% du capital.

L'actionnaire principal de Gefco, la compagnie ferroviaire russe RZD, qui détient 75% du capital depuis 2012, envisage quant à elle de réduire sa participation à un niveau inférieur à 50% à l'issue de l'introduction en Bourse, a précisé l'entreprise dans un communiqué.

Le groupe a indiqué avoir enregistré son document de base, première étape de l'introduction en Bourse, auprès de l'Autorité des marchés financiers (AMF), sans toutefois préciser un éventuel montant visé pour sa levée de fonds.

"L'introduction en Bourse permettra à Gefco de mieux saisir les opportunités de croissance et d'améliorer son positionnement de leader de la logistique automobile et, plus largement, du secteur de la logistique", est-il indiqué dans le communiqué.

Le groupe a en effet observé une croissance de son chiffre d'affaires hors secteur automobile (notamment dans les secteurs pharmaceutique, technologique et industriel).

En 2017, Gefco a enregistré un bénéfice net de 78,1 millions d'euros et un chiffre d'affaires de 4,4 milliards d'euros. La part de PSA a diminué et représentait 56% des ventes de 2017.

En début d'année, le constructeur automobile français avait dit réfléchir à vendre sa part restante au capital de Gefco.

L'introduction en Bourse lui permettrait de passer en dessous des 10% "tout en s'engageant à conserver le solde de sa participation pendant une période de deux ans", a ajouté le logisticien.

En 2012, RZD avait acquis 75% du capital de Gefco pour 800 millions d'euros.

Après avoir traversé une période difficile et mis en place trois plans sociaux entre 2015 et 2017, le logisticien a connu un forte hausse de son bénéfice net ces deux dernières années et prévoit pour l'exercice 2018 un chiffre d'affaires compris entre 4,6 et 4,7 milliards d'euros et un bénéfice avant intérêts et impôts (Ebit) de 160 millions d'euros.

Le groupe prévoit une croissance de 4% de son chiffre d'affaires en 2019 et s'est fixé ce même objectif de croissance pour les deux années suivantes.

afp/al