Les derniers mois ont vu un engagement politique majeur en faveur de la neutralité carbone, souligne l’équipe de Vincent Chaigneau, directeur de la recherche de Generali Investments. Les États-Unis viennent de rejoindre à nouveau l'accord de Paris. Les dirigeants européens ont fixé un nouvel objectif de réduction des émissions de 40 à 55 % d'ici 2030. La Corée, le Japon et la Chine sont désormais sur la même longueur d'onde que l'UE, et se sont fixés un objectif de neutralité carbone d'ici 2050 (2060 pour la Chine).

D'autres marchés émergents devraient bientôt se joindre à ces efforts. Les régulateurs financiers rendent obligatoire la divulgation des risques climatiques et les investisseurs institutionnels font de la durabilité la nouvelle norme en matière d'investissement. Dans le même temps, les entreprises se fixent des objectifs ESG plus ambitieux, en mettant de plus en plus l'accent sur la dimension sociale.

Selon Generali Investments, ce changement d'attitude va encore stimuler le marché de l'investissement ESG, après une année 2020 déjà positive. En effet, en termes de flux, les fonds d'actions ESG ont enregistré une augmentation de +33,4 %, les fonds d'actions ESG globaux affichant +60,6 %.

Les États-Unis sont toujours à la traîne, les actifs des fonds ESG représentant seulement un peu plus de 2 % du total des actifs en actions, mais avec la nouvelle administration, Generali Investments s'attend à ce qu'ils rattrapent leur retard. En termes de performance, les indices actions ESG américains et européens ont surperformé les indices traditionnels, et pas seulement pendant la chute du marché. Cette preuve de solidité représentera un autre point d'attraction pour les investisseurs internationaux.