11 octobre (Reuters) - La Réserve fédérale américaine devra probablement continuer de relever ses taux d'intérêt, ne serait-ce qu'à cause de tensions prévisibles sur le marché du travail qui entraîneront une accélération de l'inflation pendant les prochaines années, a déclaré jeudi Esther George, la présidente de la Fed de Kansas City.

"Pratiquement tous les indicateurs montrent que l'économie se porte bien", a-t-elle dit selon le texte d'un discours préparé pour une conférence à Tulsa, dans l'Oklahoma.

Avec la baisse du chômage, les firmes risquent d'avoir de plus en plus de mal à trouver de la main-d'oeuvre, ce qui entraînera des tensions sur le marché du travail, a-t-elle souligné.

Cela, a-t-elle ajouté, "pourrait pousser l'inflation quelque peu à la hausse sur les deux prochaines années."

Esther George, qui ne vote pas cette année aux réunions de comité de politique monétaire (Fomc) de la Fed mais participe à ses débats, a dit soutenir la politique de hausses graduelles des taux d'intérêt de la banque centrale.

Les "perspectives requerront probablement d'autres relèvements graduels du taux d'intérêt cible du Fomc", a-t-elle dit, ajoutant que le "rythme et l'ampleur" de ces hausses de taux restaient sujets à débat au sein de la Fed.

Le taux de chômage a reculé à 3,7% aux Etats-Unis en septembre, au plus bas depuis près d'un demi-siècle.

L'inflation mesurée par l'indice PCE Core, suivi de près par la banque centrale, est depuis quatre mois sur son objectif de 2%. (Jason Lange à Washington, Véronique Tison pour le service français)