MARSEILLE, 25 juin (Reuters) - La sénatrice Samia Ghali a demandé mardi au préfet de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur d’interdire l’entrée du port de Marseille aux navires fonctionnant au fioul lourd durant le pic de pollution qui touche la deuxième ville de France.

"Au regard de l’urgence et du risque sanitaire, il ne peut y avoir deux poids deux mesures, notamment lorsque les plus gros pollueurs n’ont aucune restriction", souligne l'élue marseillaise dans un courrier à Pierre Dartout, dont Reuters a obtenu une copie.

Elle demande au préfet de ne tolérer que les escales des bateaux "bénéficiant d’un branchement électrique à quai durant la période de canicule et de pics de pollution".

Samia Ghali relève que pour la seule journée de mercredi, 12 ferries et bateaux de croisière ont prévu de faire escale pour une durée totale de 95 heures à Marseille.

La procédure d'alerte à la pollution à l'ozone a été maintenue pour la journée dans les Bouches-du-Rhône où la vitesse sur les routes a été abaissée de 20 km/h par la préfecture.

Leader français sur le marché de la croisière avec plus de 500 escales par an, Marseille a ravi la 4e place méditerranéenne à Venise qui a mis un frein au développement du secteur pour des raisons environnementales. (Jean-François Rosnoblet, édité par Sophie Louet)