PARIS, 7 décembre (Reuters) - Le gouvernement redoute que des armes à feu circulent samedi lors des manifestations à Paris et en province de "Gilets jaunes", auxquels se mêlent extrémistes de droite et de gauche et casseurs, a déclaré son porte-parole.
"Nous savons que de telles armes peuvent circuler", dit Benjamin Griveaux dans une interview publiée vendredi par Le Parisien. Il invite les "Gilets jaunes sincères", susceptibles de servir de boucliers humains pour les manifestants violents, à ne pas se rendre à Paris.
"J'appelle en outre à la responsabilité des télévisions sur la diffusion des images en direct afin de ne pas donner la position des forces de l'ordre", ajoute-t-il.
Benjamin Griveaux admet que le gouvernement a fait une "erreur" dans l'évaluation de la perception par la population de la hausse de la fiscalité écologique, qui a été le déclencheur de cette fronde.
"Sans doute avait-on mal mesuré à la fois le ras-le-bol fiscal et le sentiment d'abandon dans certains territoires", ajoute-t-il. "Des mots ont blessé. On en a parfaitement conscience." (Emmanuel Jarry)