* Perte de 0,1% pour le Dow et de 0,04% pour le S&P

* Le Nasdaq gagne 0,14%

* Alphabet, première capitalisation aux USA (Actualisé avec des précisions, éléments de change et obligataires)

par Tanya Agrawal

NEW YORK, 1er février (Reuters) - Wall Street a terminé en étant pratiquement étale lundi, remontant dans les derniers échanges grâce aux gains de valeurs high tech telles qu'Alphabet et Facebook.

Les actions américaines avant cela avaient subi l'impact de cours du pétrole qui ont repris leur glissade tandis que des indicateurs chinois médiocres avaient contribué une fois de plus à alimenter les craintes d'un ralentissement économique mondial.

L'activité dans le secteur manufacturier chinois s'est encore contractée en janvier, ont montré l'indice PMI officiel tout comme l'indice PMI Markit.

Le brut, qui a décroché de plus de 70% depuis la mi-2014, a perdu dans les 4% après l'annonce de ces statistiques chinoises. Et ce même si le ministre de l'Energie russe Alexander Novak et son homologue vénézuélien Eulogio Del Pino ont discuté de l'éventualité d'ouvrir des consultations entre l'Opep et les producteurs en dehors de l'organisation dans un avenir proche, selon le ministère de l'Energie russe.

Le marasme pétrolier a donné un coup de blues à la Bourse en début d'année, au point que les traders s'attendent à ce que la Réserve fédérale revoit à la baisse le nombre de hausses des taux auxquelles elle pense procéder. Ils ne fixent qu'à 17% la probabilité d'une nouvelle hausse des taux en mars.

Le fait que les dépenses de consommation aient stagné en décembre et que l'activité manufacturière se soit contractée pour le quatrième mois d'affilée en janvier aux Etats-Unis n'a fait qu'ajouter à la prudence ambiante.

Les dépenses de consommation, qui représentent plus des deux tiers de l'activité économique des Etats-Unis, sont considérées comme un élément encourageant de l'économie américaine, à la différence de l'export, dont la croissance est faible, tandis que les entreprises s'efforcent de résorber leurs stocks d'invendus.

Ces indicateurs s'inscrivent en droite ligne d'une croissance qui a été timide au quatrième trimestre.

L'indice Dow Jones a perdu 17,12 points (0,1%) à 16.449,18. Le S&P-500, plus large, a cédé 0,86 point (0,04%) à 1.939,38. Le Nasdaq Composite a pris 6,41 points (0,14%) à 4.620,37. L'indice S&P, qui a connu son pire mois de janvier depuis 2009, est en baisse de 5% depuis le début de l'année.

"Je pense qu'on commence à se focaliser davantage sur les résultats et moins sur le pétrole et la Chine", observe Eric Kuby (North Star Investment Management).

Pour sa part, la "saison" des résultats bat son plein et les bénéfices des sociétés sont attendus en baisse de 4,1%, ce qui est un peu mieux que ce qui était anticipé la semaine dernière, suivant Thomson Reuters I/B/E/S.

Alphabet, société-mère du moteur de recherche Google, est devenue la première capitalisation boursière des Etats-Unis lundi dans les transactions d'après-Bourse, détrônant ainsi Apple AAPL.O, qui avait pratiquement monopolisé la première place durant quatre ans.

L'action a fini en hausse de 1,24% à 770,77 dollars et progressait bien en après-Bourse.

Abbott Laboratories a annoncé lundi l'acquisition de son compatriote Alere pour 5,8 milliards de dollars afin de se renforcer dans les produits de diagnostic et pénétrer de nouveaux marchés.

Abbott a gagné 1,6% et Alere a bondi de 45,5%.

Yahoo, qui publiera ses trimestriels mardi, doit annoncer le même jour une compression des effectifs de 15%, croit savoir le Wall Street Journal.

L'action Yahoo, en baisse de 12,6% depuis le début de l'année et d'environ un tiers sur les 12 derniers mois, finit sur un modeste gain de 0,2%.

Toujours dans le compartiment high tech, Facebook avance de 2,6%.

On compte 1.556 baisses contre 1.503 hausses sur le Nyse et 1.418 baisses pour 1.410 hausses sur le Nasdaq. Le volume a été de quelque huit milliards de titres échangés, moins que la moyenne de 9,1 milliards des 20 dernières séances, selon des données de Thomson Reuters.

Sur le marché des changes, le dollar a fléchi face à un panier de monnaies, les cambistes pensant que la Réserve fédérale ne pourra pas relever les taux autant que prévu cette année en raison d'indicateurs économiques américains faiblards et de la politique monétaire accommodante que continue d'appliquer la Banque du Japon.

L'euro a atteint un pic de 1,09130 dollar, après un plus bas de 1,08100 inscrit vendredi, mais la parité était revenue à peu près à l'équilibre depuis. Même chose pour la parité dollar yen.

Les rendements des Treasuries ont eux monté, après avoir inscrit des plus bas de quatre mois, certains investisseurs estimant que le rally de près d'un mois du marché est surfait au début d'une semaine chargée en statistiques et qui culminera avec celle de l'emploi de janvier vendredi. (Wilfrid Exbrayat pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : Abbott Laboratories, Alere Inc, Yahoo! Inc., Facebook Inc, Alphabet Inc