La saison des résultats se termine bientôt et le CAC 40 (hors dividendes) approche à grands pas de ses plus hauts historiques datant des années 2000 (6922 points), boosté par une abondance de liquidité ainsi qu’une pluie de résultats impressionnants. 

Aux Etats-Unis c’est en moyenne un taux de croissance des bénéfices de 85% pour les sociétés du S&P 500, au deuxième trimestre

Voyons ce qu’il se passe du côté de nos entreprises tricolores. Nous avons choisi une base semestrielle, et avons pris deux points de comparaison (2020 et 2019) afin d’éviter d’être biaisé par l’effet de base dû aux baisses des résultats lors de la crise sanitaire. Voici donc un graphique pour les six plus grandes pondérations de l’indice français :

Source : Zonebourse.com

 

Les grandes gagnantes sont évidemment les valeurs du luxe qui ne cessent leur expansion. LVMH affiche une croissance des bénéfices par rapport au premier semestre de 2019 de l'ordre de 62%, 155% pour Kering et 56% pour Hermès. Vous noterez l’important effet de base de l’année 2020 qui rend la comparaison peu ou pas pertinente. 

La crise semble passée pour un grand nombre de sociétés. En moyenne et en équipondérations, les sociétés du CAC affichent une croissance des bénéfices de 27,7%* par rapport à la première moitié de 2019. La somme des résultats nets du 1er semestre 2021 du CAC 40 atteint près de 60 milliards d’euros et 65% des entreprises de l’indice ont publié des bénéfices en croissance par rapport au premier semestre d’il y a deux ans. Parmi les mauvais élèves nous retrouvons Renault (-63%), Vinci (-50%) ou encore Safran (-53%).

Cette année signe aussi le retour des bancaires, qui bénéficient de résultats records depuis bien longtemps : +30% pour la Société Générale, 52% pour le Crédit Agricole et +7% pour la BNP, toujours par rapport au résultat des bénéfices 2019.

Voici en détails les taux de croissances du bénéfice net pour toutes les sociétés du CAC 40 :

Source : Zonebourse.com

*A noter que pour les entreprises Alstom et Pernod Ricard, la clôture de l’exercice annuel se fait respectivement fin mars et fin juin à contrario des autres sociétés, qui elles, clôturent en fin d’année. Nous nous sommes donc basés sur des estimations pour les périodes analysées. De plus, le calcul des moyennes pour le CAC 40 se fait en enlevant les écarts à la moyennes extrêmes (ici Engie (+9700%) et ArcelorMittal (+14500%)), ainsi que les taux de croissance induits par des résultats négatifs, car non exploitables. Les résultats de Bouygues sont en attente.