Athènes (awp/afp) - Le Produit intérieur brut (PIB) de la Grèce a finalement reculé de 0,2% en 2016 par rapport à l'année précédente, a annoncé mardi l'Autorité des statistiques grecques (Elstat), révisant son estimation précédente d'une croissance nulle l'an dernier.

Cette révision est due à une baisse (-0,3 %) de la consommation en 2016 par rapport à 2015, au lieu d'une hausse de 0,6% initialement annoncée, ainsi qu'à une hausse des importations (+0,3%) au lieu d'une baisse de 0,4%.

Ainsi le PIB grec s'est établi en 2016 à 174,199 milliards d'euros, selon la même source.

Depuis 2008 la Grèce a perdu près d'un quart de son PIB en raison de la récession due à la crise de la dette.

Mais le gouvernement grec espère tourner la page en 2017 et table sur une croissance d'environ 1,8% pour cette année, selon les prévisions du projet de budget de l'Etat.

Cette embellie a déjà été enregistrée au cours du premier et deuxième trimestre de cette année, le PIB ayant progressé de 0,4% et 0,5% respectivement.

Le Premier ministre grec Alexis Tsipras s'est entretenu lundi à Washington avec la directrice du FMI Christine Lagarde dans le cadre d'une visite officielle aux Etats-Unis au cours de laquelle il rencontrera mardi le président américain Donald Trump.

Le FMI a approuvé en principe sa participation au programme de l'UE concernant la Grèce, accompagné "d'un allègement de la dette publique afin que le pays retrouve une croissance viable et sorte" des programmes de prêts internationaux, comme prévu en août 2018, a indiqué Christine Lagarde cité dans un communiqué.

Depuis le début de la crise de la dette en 2010, la Grèce a bénéficié de trois prêts internationaux d'un montant total de plus de 300 milliards d'euros ainsi que d'un effacement d'une partie de sa dette privée pour échapper à un défaut de paiements qui aurait menacé la cohésion de la zone euro.

afp/rp