(Ajoute citations de Trump)

NEW YORK/WASHINGTON, 18 juin (Reuters) - Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a estimé lundi que l'on ne devait pas traumatiser les enfants de réfugiés et de migrants en les séparant de leurs parents, au moment où, aux Etats-Unis, Donald Trump subit de fortes pressions pour revenir sur de telles pratiques à la frontière avec le Mexique.

L'administration Trump est la cible de vives critiques de la part d'associations de défense des droits, des démocrates et même de certains républicains pour avoir séparé près de 2.000 enfants de leurs parents à la frontière mexicaine, une stratégie visant à dissuader l'immigration illégale.

"L'unité des familles doit être préservée", a déclaré à la presse le porte-parole de l'Onu, Stéphane Dujarric. "Le secrétaire général estime que les réfugiés et les migrants doivent toujours être traités avec respect et dignité, et conformément au droit international en vigueur", a-t-il ajouté.

Le président Donald Trump a redit lundi que les Etats-Unis ne seraient pas un "camp de migrants" et il a de nouveau accusé les démocrates de ne pas accepter de négocier un texte de loi sur l'immigration.

"Les Etats-Unis ne seront pas un camp de migrants", a-t-il dit à la Maison blanche. "Et ils ne seront pas non plus un centre d'accueil pour réfugiés - non! Regardez ce qui se passe en Europe, regardez ce qui se passe ailleurs - nous ne pouvons pas permettre ça aux Etats-Unis, pas tant que je serai là", a dit Donald Trump à la Maison blanche.

Les démocrates accusent le président de prendre en otages les enfants de migrants dans le contexte des joutes au Congrès pour faire adopter des législations sur l'immigration.

"Cela est le fait du président (la séparation des enfants et de leurs parents) et non pas des démocrates. Il peut régler le problème demain s'il le veut, et s'il ne le souhaite pas, il doit admettre que tout ça est de son fait", a déclaré le chef de la minorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer.

Un peu plus tôt, lundi, Donald Trump avait estimé sur Twitter que les migrants étaient responsables de la hausse de la criminalité en Europe et d'un changement violent de la culture européenne.

(Michelle Nichols; Eric Faye pour le service français)