TAIPEI, 13 décembre (Reuters) - HTC Corp a déposé une plainte pénale contre une unité de Citigroup à Taiwan, l'accusant d'avoir publié une fausse information ayant entraîné une chute de son cours, a-t-on appris mardi auprès d'un procureur de Taiwan.

Le quatrième fabricant mondial de smartphones, dont l'ascension rapide dans un secteur impitoyable en avait fait une valeur chérie des investisseurs jusqu'au début de l'année, a considérablement perdu de son attrait ces dernières semaines en raison des difficultés de ses modèles à rivaliser avec l'iPhone d'Apple et la gamme Galaxy de Samsung.

HTC a déjà réduit par deux fois ses prévisions de bénéfices et son action a perdu près des deux tiers de sa valeur depuis un pic atteint à la fin du mois d'avril.

"HTC a poursuivi Citi Global Markets pour violation des lois sur les transactions en Bourse", a dit le procureur de Taipei, sans donner plus de détails si ce n'est que le groupe a déposé plainte en août.

Le fabricant de smartphones a refusé de commenter l'information. Les responsables de Citi Global Markets à Taiwan n'avaient pas de commentaire à faire dans l'immédiat.

"HTC utilise les poursuites pour dire que sa perspective n'est pas aussi mauvaise que ne l'indiquait le rapport de recherche et pour demander aux analystes étrangers de se taire ou au moins de faire profil bas", commente K.H. Lin pour Yuanta Financial Holding Co.

"Mais pour les investisseurs de long terme, HTC n'est probablement pas un bon achat. Nous sommes très inquiets de l'avenir de HTC en raison de sa bataille sur les brevets avec Apple et d'autres", ajoute-t-il.

HTC attend un jugement décisif mercredi aux Etats-Unis dans l'affaire qui l'oppose à Apple et qui pourrait résulter en une interdiction des ventes de combinés du groupe chinois sur le territoire américain.

L'affaire s'inscrit plus largement dans la lutte féroce entre la gamme d'Apple et les appareils mobiles Android de Google, dont beaucoup sont fabriqués par HTC.

L'action HTC a terminé en hausse de 2,65% sur des achats à bon compte, les analystes notant que le cours reflétait déjà le risque de futures décisions judiciaires. (Argin Chang et Faith Hung, Natalie Huet pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten)