Wall Street est attendue en hausse lundi mais la tendance est plus floue en Europe à mi-séance, un net recul du compartiment des transports et des voyages, pénalisé par la crainte d'une résurgence de la pandémie de coronavirus, pesant sur les indices. Les contrats à terme signalent une ouverture de la Bourse de New York en hausse de 0,5% à 0,9%, le repli continu du dollar étant susceptible de favoriser ses valeurs tournées vers l'export.

En Europe, le secteur des transports et des loisirs souffre de la décision inattendue prise par la Grande-Bretagne d'instaurer une "quatorzaine" à tous les voyageurs entrant sur son territoire en provenance d'Espagne.

La décision de Ryanair d'abaisser sa prévision de trafic passagers annuel en évoquant la menace d'une deuxième vague de Covid-19 pèse également sur la tendance.

À Paris, le CAC 40 cède 0,17% à 4.948,24 points vers 10h15 GMT. À Francfort, le Dax prend 0,2% et à Londres, le FTSE lâche 0,13%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 grappille 0,02%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro abandonne 0,05% et le Stoxx 600 perd 0,16%.

Outre la crise sanitaire, les tensions diplomatiques entre les Etats-Unis et la Chine restent un motif d'inquiétude. Pékin a annoncé lundi avoir pris le contrôle des locaux du consulat américain de Chengdu, dans le sud-ouest de la Chine, après avoir ordonné vendredi sa fermeture en représailles à celle de son consulat à Houston (Texas) ordonnée la semaine dernière par Washington.

Du côté des bonnes nouvelles, le moral des entrepreneurs allemands a enregistré en juillet une amélioration plus marquée que prévu.

Les investisseurs suivront dans la journée la présentation par le Parti républicain américain d'un nouveau plan de soutien à l'économie d'un milliard de dollars.

VALEURS EN EUROPE

L'indice Stoxx des transports et des loisir perd 2,4%, la plus forte baisse sectorielle en Europe, après la décision britannique et les prévisions de Ryanair.

Aux valeurs individuelles, le voyagiste TUI, lanterne rouge du Stoxx, chute de 11,19%, et les compagnies aériennes Ryanair, easyJet, Lufthansa et IAG perdent de 6% à plus 10%.

Air France-KLM (-3,81%) limite la casse à Paris, où la plus forte baisse du CAC 40 est pour le groupe hôtelier Accor (-2,61%).

En hausse, SAP prend 2,74% à Francfort après avoir annoncé son intention de scinder sa filiale Qualtrics, spécialisée dans l'étude du comportement des consommateurs en ligne, en vue d'une introduction en Bourse.

CHANGES

Après avoir déjà perdu 1,57% la semaine dernière, le dollar (-0,55%) recule toujours contre un panier de devises internationales sous l'effet conjugué des tensions sino-américaines et de la résurgence de l'épidémie aux États-Unis, qui pourrait compromettre la reprise de la première économie mondiale.

Le désintérêt des cambistes pour le dollar s'accompagne d'une large réévaluation de l'euro après l'accord européen sur un plan de relance.

La monnaie unique gagne 0,46% à 1,1709 dollar après avoir touché en séance un pic depuis septembre 2018 à 1,1724 en séance.

TAUX

Le niveau élevé des incertitudes dans l'environnement de marché profite aux emprunts d'Etat, dont les rendements reculent. Celui des Treasuries à dix ans perd 1,5 point de base à 0,574% et celui de son équivalent allemand abandonne 2,4 points de base à -0,469%.,

MÉTAUX

Le nouvel accès de tensions diplomatiques, la crise sanitaire et la faiblesse du billet vert favorisent l'or, qui a bondi à un plus haut historique à 1.943,93 dollars l'once (+2%).

PÉTROLE

Les cours pétroliers sont en léger repli, affectés par les incertitudes géopolitiques et sanitaires.

Le Brent recule de 0,37% à 43,18 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) abandonne 0,39% 41,13 dollars.

(édité par)

par Patrick Vignal